Le passe-muraille

 

 

        En ce 9 novembre, nous commémorons la chute du mur. Quand on imagine, quand on sait ce que cela a représenté pour 17 millions, on ne peut être qu’intéressé par ce pan d’histoire qui a certes davantage concerné les Allemands de l’Est, plus encore les Berlinois.

        A l’Ouest, la joie nationale a été tempérée par le coût de l’unification dès lors probable.

        L’Europe entière allait être chamboulée et aujourd’hui nous sommes les bénéficiaires de cette journée, de cet évènement, de ce chambardement. Les documentaires de tous ordres nous enseignent tout le parcours de cette honte depuis le 13 août 1961. (Je passais alors mes vacances à Berlin et pendant 3 jours j’en en vu le progrès le long du Tiergarten).

        Chacun trouvera à cette occasion sa propre compréhension de l’histoire, jusqu’à en conclure qu’au XXI° sicle, il ne reste que l’idéologie religieuse, faute de guerre froide, de communisme, du capitalisme triomphant.

        Il se trouve sans doute encore de nos concitoyens qui, s’ils veulent bien s’en souvenir, ont eu la peur du retour de la prééminence allemande. M Mitterrand fut un temps de ceux-là. Et il n’approuva l’unification lorsqu’il eut la certitude du maintien de la frontière Oder Neisse.

 

        Mais lecteur tout cela vous le savez. Depuis une semaine nous n’entendons que cà. Au point qu’un sondage (élyséen ?) indique que l’on en fait trop.

 

        Mais non, quelle est la nouvelle du jour ? Si vous avez regardé à temps la télé du service public (édition spéciale), c’est la déclaration de M. Fillion : notre omniprésident était le 9 novembre 89 à Berlin (par hasard, mais c’est çà l’homme d’état). Il n’est en rien le destructeur du mur mais pour 2012, vous aurez les photos de son exploit.

         Si vous voulez voir le passe-muraille, c’est du côté de Montmartre. Mais sans coup d’encensoir, la journée, on ne la voit pas comme la grève d’aujourd’hui…