Le paradoxe français en Europa League

          Les années se suivent et se ressemblent pour les clubs français engagés en Europa League. On passe les poules sans trop d’encombres, puis plus rien, le néant ! Manque d’ambition? Mauvais calculs? Quoi qu’il en soit on ne peut qu’être déçus du comportement des clubs français qui vendangent littéralement les efforts d’une saison.

Tous ces efforts pour rien

          La récompense d’une belle saison est la qualification pour la ligue des champions et l’Europa League. C’est l’objectif avoué de toutes les grosses écuries en début de saison, et d’autres équipes moins huppées en cours de saison quand le championnat se déroule bien. Ces objectifs sont évidemment légitimes, puisqu’ils apportent un apport financier au club, en plus du prestige que l’on associe à la coupe d’Europe.

Mais alors pourquoi une fois engagés dans l’Europa League, les clubs français ne jouent-ils qu’à moitié? Les équipes jouent, se bagarrent toute la saison pour pouvoir y participer, et une fois qu’ils y participent ils ne pensent qu’à se faire éliminer pour garder des forces en vue de la fin de saison. Quel intêret? Autant renoncer à participer et laisser sa place à une équipe qui jouera vraiment cette coupe plutôt que s’en servir pour faire jouer les remplacants.

Car non seulement le football français sort par la petite porte de l’Europa League, mais en plus les résultats n’étant pas bon, on risque de se voir retirer une place en coupe d’europe au profit des clubs de pays qui jouent vraiment et qui vont donc par conséquent plus loin !

C’est précisémment ce qu’a fait Lille, leader de la Ligue 1, qui aurait aisément passer le stade des seizièmes de finale si son entraîneur l’avait voulu. Ce n’était pas le cas. En faisant jouer des remplaçants dont le niveau de jeu est nettement plus faible, l’entraîneur lillois Rudy Garcia savait pertinement que la qualification allait lui échapper. C’est bien dommage et même hypocrite de simuler une déception à la fin du match. Et pourtant…

          Le paradoxe du football français réside dans le fait de tout donner pour décrocher ce fameux sésame européen pour ensuite privilégier la saison en cours au détriment de la campagne continentale. Après tout, l’ambition n’est peut être pas le point fort des clubs français, et malheureusement ils nous le prouve chaque saison…

Une réflexion sur « Le paradoxe français en Europa League »

  1. [b]Nobi,

    en voilà une question qu’elle est bonne.sourires. Pour ce qui est de Lille, cependant je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi. Jouer les PSV n’est jamais aisé, et Lille s’est fait sortir pour avoir raté complètement 3 minutes au match aller à domicile, et 10 au retour. Le reste du temps, les Dogues avaient plutôt bien joué face à un ténor de la scène Européenne, qui cependant il faut l’avouer ne joue pas sa meilleure saison.

    Oui, le Football Français, a un vrai gros défaut. Se qualifier coute que coute pour l’Europe et y faire jouer les remplacants la saison d’après. Lille avait il réellement les moyens cette saison d’aller au bout en Europa League? Probablement, mais pour autant, les Lillois à ce moment de la saison étaient leader, voyait leur avance fondre comme neige au soleil en championnat, et risquaient de perdre tous leurs espoirs de titre en allant trop loin en coupe d’Europe (trop de force perdues).

    Le vrai inconvenient en France, n’est pas de privilégier telle ou telle compétition même si brader l’Europe est purement scandaleux. En France, les équipes sont obligés de jouer vraiment à fond une seule compétition, pour espérer la glaner. Non de l’Hypocrisie, mais un manque flagrant de profondeur de banc. Compare les systèmes financiers des clubs Anglais, Italiens, Espagnols entre autre, et tu verras que la France joue en seconde division au niveau continental. Aujourd’hui les Clubs Russes grâce aux pétro dollars, ou Turcs et Grec grâce aux avantages fiscaux pour les joueurs ont dépassé le niveau Français dans les grandes compétitions?

    Le jour ou un club Français arrivera à remporter une coupe Européenne, il faudra soit un miracle isolé sur toute une saison, soit une équité sportive et financière réelle. Pour ma part je ne crois plus à l’équité au vu des sommes en mouvements et je ne crois pas non plus aux miracles.

    Dommage, et adieu football Français, Le grand Reims, le Grand Sainté, Bastia et Monaco en leur temps, ou encore l’Om de 93 et le PSG de 96 sont de lointains souvenirs.

    Amicalement

    Tom[/b]

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