Pour la première fois depuis le XI e siècle, date du schisme entre l’Eglise d’Orient et celle d’Occident, Bartholomée de Constantinople, le patriarche des patriarches orthodoxes, a assisté à une messe inaugurale de pape, celle de François, en mars dernier. Le rapprochement étant dans l’air du temps, le patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, a rencontré à son tour le pape, lequel a mis l‘accent sur la nécessité de leur respectif cheminement spirituel, seul susceptible de conduire à l‘unité entre coptes et catholiques.
C’est dans ce climat d’œcuménisme qu’aujourd’hui, le pape François canonisera sur la place St Pierre, les premiers saints de son pontificat. La confirmation de ces canonisations s’était déjà faite sous le pontificat du pape Benoit XVI, le 11 février, le jour même où à la stupéfaction générale, il renonçait à ses fonctions.
Les élus sont au nombre de 803, parmi lesquels 801 Italiens. Antonio Primaldo ce cordonnier qui au XV e siècle vivait à Otrante, dans le sud de l’Italie, sera le premier a être élevé au rang de saint : en 1480, quelques décennies après la prise de Constantinople, dans le cadre de la lancée expansionniste sous le règne de Mehmet II, dit Fatih le conquérant, la ville d’Otrante est assiégée.
Les troupes ottomanes dirigées par Gelick Achmet Pascia seront responsables de massacres dont ceux des 800 Otrantins : sommés de se convertir à l’islam en échange de leur salut, Antonio Primaldo, aurait répondu au nom de tous ses compagnons, qu’ils préfèreraient mille fois mourir plutôt que d’abjurer leur chrétienté, car seul à leurs yeux, Jésus-Christ est le Seigneur, le vrai Dieu.
Sur la colline de la Minerve, non loin d’Otrante, appelée depuis colline des martyrs, ils seront tous décapités au premier rang desquels, Antonio Primaldo. Le procès en canonisation de ces « Bienheureux Martyrs » a débuté en 1539 pour se terminer en 1771 avec l’aval du pape Clément XIV qui approuvait leur béatification.
En plus de ces 801 canonisés d’une très haute valeur symbolique, le pape François canonisera deux religieuses, fondatrices d’ordre religieux et mortes le siècle dernier : la Colombienne, Laura de Santa Caterina da Siena Montoya, la Mexicaine, Maria Gadalupe Garcia Zavala.
Il est souvent reproché aux responsables politiques européens de l’époque de n’avoir pas pris au sérieux la menace ottomane. Par ces temps qui courent, où l’islamophobie va croissant, où le printemps arabe s’embourbe, où le monde se mondialise, il est à se demander si tous ces honneurs terrestres n‘auraient pas un effet néfaste sur les dialogues interreligieux devenus si précieux.
Otrante, une de ces premières villes à se convertir au christianisme, avait elle aussi envoyé en 1095 quelque 12000 Croisés sous Bohémond pour aller libérer le Saint-Sépulcre des mains des infidèles.
Alors qu’il allait juste se désaltérer, l’agneau subit les foudres du gourmand loup qui l’accuse de tous ses maux. Pas moyen pour lui de s’en sortir devant tant d‘appétit ; et le voilà acculé à jamais à endosser les "responsabilités" de tous ses ascendants ! Et cet infernal passé qui par tous les moyens, continue de s’acharner sur le présent, jusqu‘à le rendre irrespirable…
[b] »Sur les 22 000 habitants (…) 12 000 furent impitoyablement massacrés : ceux dont on espérait une forte rançon, ou qui pouvaient se vendre avantageusement, furent réduits en esclavage (…) L’archevêque, les prêtres et le commandant d’Otrante [furent] sciés en deux » 2[/b]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Otrante
[b]Que devint la fantastique bibliothèque ?[/b]
[b]In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti.[/b]
Amen.
Les massacres ont sans doute eu lieu, mais rien ne dit que les fameux 800 aient été tués en raison d’un refus de changer de religion, c’est même peu probable, car, à la chutte d’Ottante, les hommes de plus de 15 ans ont tous été tués. Les faits ont donc sans doute été, sinon inventés, fortement romancés. Mais même en prenant pour argent comptant la version de l’église, c’est-à-dire que 800 crétins ont choisi de se faire décapiter plutôt que de dire qu’ils étaient devenus musulmans, cela n’a rien de réjouissant : on glorifie des types parce qu’ils se sont fait décapités pour rien (car rien de positif n’est sorti de ce « sacrifice »). Pire encore, en refusant de commettre le petit pêcher du mensonge (car compte tenu des circonstances, il est permis de penser que de dire qu’on changeait de religion aurait pu être pardonné), il ont commis le pêcher du suicide, et laisser les Turcs commettre des meurtres. La logique de la foi chrétienne aurait voulu que les 800 mentent et disent renier leur foi, pour sauver les âmes de leurs agresseurs. Mais bon, la logique marketting du Vatican a pluôt besoin de martyrs face aux armées de satan (c’est-à-dire les musulmans).
Encore une légende qui, en plus d’être absurde, se déroule sur fond de guerre de religion. Ce genre de cannonisation serait donc à éviter, sauf si le but est de soigner la clientèle extrêmiste et anti-musulmane.
Amen
Hé oui, poisson rouge, dans un sens ce sont des crétins et de l’autre ce sont des martyrs.Voilà qui est équitable !
ça se voit que Poisson rouge n’a pas de solides connaissances en matière
d’histoire et plus particulièrement de l’empire ottoman! car qu’en savez vous du contexte de décapitation des 800 crétins comme vous dites,….!
et qu’est ce qui vous pousse à vous méfier de l’église catholique? Triste
commentaire.