Le Pakistan en alerte avant les élections

A à peine quelques heures des élections législatives et suite à l’attentat suicide le plus meurtrier de l’année de ce samedi ayant fait 47 morts, le Pakistan a été placé en état d’alerte maximale. "Les forces de l'ordre sont en alerte maximale (…) La sécurité des électeurs sera assurée à tout prix", a assuré le porte-parole du ministère de l’Intèrieur.

Un couvre-feu a été imposé par les autorités et ces dernières ont envoyé des troupes en renforts à Parachinar, frontalière de l’Afghanistan, où de nombreux attentats ont eu lieu. C’est là aussi qu’a eu lieu l’attentat-suicide à la voiture piégée de samedi. Cette localité est une zone ultra sensible car elle est remplie de combattants islamistes proches des talibans et d’Al-Qaïda. A Parachinar, "en raison du couvre-feu, les opérations de vote ne seront pas possibles. Il est probable que les élections dans la circonscription soient repoussées", anticipe déjà Fida Mohammad Khan, un fonctionnaire municipal.

Ces attentats répétés font planer une angoisse permanente sur les pakistanais ce qui laisse craindre un fort taux d’absentéisme pour les élections législatives dans les 64.000 bureaux de vote dont la protection sera assurée par pas moins de 500.000 membres des forces de sécurité et 81.000 sont des soldats présents en renfort.

"Les élections seront libres, équitables, transparentes et pacifiques. Nous ne laisserons personne réussir à perturber le processus électoral" et quiconque cherchera à le faire "sera traité avec la plus grande fermeté", a annoncé le ministre de l'Information, Nisar Memon.

2 réflexions sur « Le Pakistan en alerte avant les élections »

  1. Sharif est un riche industriel qui entretient des liens étroits avec le régime saoudien et qui n’a jamais remis en question, malgré ses critiques de l’administration Bush, le partenariat de longue date entre le Pentagone et l’armée pakistanaise. Mais il est furieux que les Etats-Unis aient soutenu et continuent de soutenir Moucharraf, qui l’a renversé lorsqu’il était premier ministre et l’a ensuite traduit en justice pour trahison. Et, comme beaucoup de gens au sein de l’élite pakistanaise, il voit d’un mauvais œil l’étendue de l’emprise qu’a pu établir le corps des officiers, avec la complicité de Washington, sur un vaste réseau d’entreprises capitalistes.

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