Le pacte de responsabilités peine à démarrer

Après une nouvelle augmentation du nombre de demandeurs d’emplois sur l’année 2013, le gouvernement souhaite faire de 2014 « l’année du recul du chômage ». Le pacte de responsabilité, annoncé par François Hollande le 31 décembre 2013, devrait aider à remplir cet objectif. Néanmoins, depuis cette déclaration, tout avance assez lentement.

Au lendemain des vœux de François Hollande aux Français, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a accordé un délai d’un mois aux partenaires sociaux afin de livrer leur feuille de route sur ce « grand compromis social ». Affaibli politiquement par les rumeurs de remaniement, le chef du gouvernement a finalement reporté cette échéance à fin mars, après des élections municipales qui s’annoncent difficiles pour la majorité.

 

Pourtant, début janvier, Pierre Gattaz, le président du Medef, s’était enthousiasmé de ce pacte de responsabilité, le comparant même au « pacte de confiance » qu’il avait proposé. Il avait ensuite proposé une réunion au syndicat « pour envisager les engagements possibles en matière d’emploi ». Revirement de situation le 11 février à Washington, alors qu’il accompagne François Hollande lors de sa visite aux États-Unis, Pierre Gattaz fait une sortie contre ce qu’il définie comme un « discours insupportable » sur les contreparties avant de revenir sur ses déclarations. Cela fait maintenant deux mois que la pacte de responsabilité à été lancé et pourtant, il apparait toujours aussi flou ! Le Medef a rendu public le mardi 4 mars, un « relevé de conclusions » dans lequel il n’annonce aucune contreparties à la baisse du coût du travail de 30 milliards d’euros, annoncée par François Hollande. Les syndicats et le patronat, doivent se rencontrer mercredi 5 mars pour signer ou non ce texte.


Le texte prévoit que « chaque branche professionnelle, en fonction de ses spécificités, pourra déterminer avant la fin 2014 les critères, les modalités de suivi et d’évaluation des objectifs qu’elle s’est fixés ». Or, cela représentait pourtant une des exigences de la CFDT, qui est d’ailleurs avec la CFE-CGC et la CFTC, le seul syndicat s’étant déclaré prêt à signer un texte avec le Medef. En réponse à ce texte, la CFDT travaille sur des contre-propositions. « Soit ils reviennent à la raison avec des objectifs quantifiés dans la branche, soit il n’y a pas de pacte de responsabilité » a déclaré Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT sur l’antenne de France Inter.


Toutefois, certains points du « relevé de conclusions » publié par le Medef ne devraient pas connaitre de contestations. Il prévoit notamment une« concertation paritaire sur le financement de la protection sociale dans la première quinzaine de mars » et confirme la tenue d’une « négociation sur la modernisation du dialogue social au deuxième trimestre 2014 ». Reste à savoir si les syndicats et le patronat vont réussir à se mettre d’accord et surtout si de nouveaux syndicats vont rejoindre le groupe formé par la CFDT. La signature d’un accord serait la preuve de la volonté d’aller de l’avant, ensemble. Mais pour cela, les partenaires sociaux devront surement faire des concessions. Comme l’a annoncé Jean-Marc Ayrault, les syndicats et le patronat ont jusqu’à mi-mars pour fournir cette fameuse feuille de route.

4 réflexions sur « Le pacte de responsabilités peine à démarrer »

  1. Ce pacte est d’une absurdité économique ! toutes les entreprises indifféremment sont concernées: du marchand de vêtements qui importe toute sa marchandise et « travaille » avec 90% d’encaissements en espèces, en passant par la grande surface, la « CAC40 » ou les banques qui ne produisent rien à part des agios, mais les entreprises manufacturières qui plus est potentiellement exportatrices ne tirent aucun avantage sérieux du dispositif en question.

  2. Ce pacte est un leurre, une duperie incommensurable.Les entreprises recoivent depuis des decennies des allégements de cotisations ( en tout genre) qui n’ont crée aucun emploi.
    Le dessein d’une entreprise n’est pas de faire plaisir aux gouvernants ni aux salariés.
    Leur but supreme est de pouvoir faire fonctionner l’entreprise pour gagner le plus d’argent possible; rares sont les patrons ( à part dans l’artisanat) vertueux.
    J’ai la certitude que ce pacte est une sorte de contre feux permettant à l’opinion publique d’attendre de  » meilleurs lendemains » ;
    en d’autre terme , c’est une réponse dilatoire à une attente légitime
    Qui plus est , cela évitera dans l’immédiat une explosion sociale qui couve et que tout gouvernement redoute , à juste titre;
    trop , c’est trop .

  3. Partir d’une graine pour obtenir un fruit, d’un œuf pour une poule, d’un bout d’acier pour une charrue, d’un trait de crayon et d’une pierre pour une maison, d’un bout de bois pour une table … voilà ce qui caractérise une entreprise digne de ce nom, certainement pas un clic pour spéculer, un discours pour ne rien dire, un bout de feuille pour une cocotte en papier, d’un téléphone pour jouer avec les foods … ça ce sont des occupations parasitaires qui contribuent à annihiler la création, la construction, la manufacture. Traiter sur un même plan un banquier qui n’en peut mais et un éleveur d’astreinte « 365j. », me semble violemment inepte, le boursicoteur et la PMI, parfaitement stupide, le politicien vérolé jouant les vierges effarouchées et le médecin de campagne dévoué, révulsant, le spécialiste de l’application douanière Delt@ fossoyeur d’entreprise et celui qui plante des vergers, meurtrier! Même si l’on dit qu’il faut de tout pour faire un monde, l’occupation à se parer de fanfreluches me semble grotesque surtout lorsque celle-ci épuise les ressources y compris intellectuelles d’un pays, je ne parle même pas de celles qui sont financières, ça va sans dire !
    En résumé ce que fait le gouvernement actuel, c’est préparer la production en masse de cautères pour les jambes de bois de notre économie et rien d’autre !

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