des engagements internationaux ?


 

La position de l’Allemagne à l’égard de l’intervention militaire de frappes aériennes sur la Libye de Kadhafi pose la question de son rôle en tant que grande puissance Européenne ? Économiquement la première puissance en Europe, elle devrait être logiquement intégrée au Conseil de sécurité des Nations-Unies comme membre permanent. Elle ne l’est pas depuis la fin de la seconde guerre mondiale scellant la chute du nazisme ce qui se comprend ayant à effacer cette sobre période de son histoire ainsi que la chute du mur de Berlin. Mais cela fait plus de 60 ans il serait temps qu’elle y occupe un siège permanent d’autant qu’elle a une armée qui est engagée en Afghanistan depuis 2002 et qui prolonge sa mission jusqu’en 2012. Cette frilosité Allemande ne colle pas avec son passé et encore moins avec une responsabilité de grande puissance qu’elle mérite au même titre que la France.

Au sommet du G8 des ministres des affaires étrangères à Paris l’Allemagne a freiné de ses quatre roues toute intervention militaire en Libye montrant ainsi son profond désaccord avec la France, voire une géopolitique nouvelle pour le monde arabe. De même lors de la résolution de l’ONU le 17 mars permettant l’engagement de la force contre le régime de Kadhafi, elle s’est abstenue au même titre que la Chine et la Russie qui eux n’ont pas utilisé leur veto. En outre, à la surprise générale elle a salué de nouvelles encourageantes l’acceptation bidon de cessé le feu de Kadhafi. L’Europe ne pouvait pas plus étaler sa division se montrant inexistante depuis le début des révoltes du monde musulman. La politique étrangère de cette Europe incarnée par Madame Catherine Asthon aux abonnés absents marque ainsi son discrédit à occuper un tel poste ainsi que la Commission

La question est de savoir ce que cache cette frilosité Allemande alors que d’autres pays l’Italie qui a beaucoup à perdre dans cette crise par suite d’une coopération retrouvée avec Kadhafi, et l’Espagne, proposent l’utilisation de leur base aérienne pour le ravitaillement des avions, et que d’autres le Canada, la Norvège, le Danemark, la Belgique, les Pays-Bas, la Grèce, et le Qatar avec les Emirats arabes Unis, dont les présidents sont aussi des dictateurs ont rejoints la position de la coalition États-Unis, Grande -Bretagne et France. Il faut bien comprendre que cette intervention ne pouvait avoir lieu si la Ligue arabe n’avait pas donné son feu vert, elle a ouvertement lâché Kadhafi.

Pour Annette Kaiser qui est professeur d’économie dont son intérêt est une spiritualité trans-confessionnelle ou intégrale fondateur du chemin de l’exercice intégral NE auteur de livres sur le soufisme, près de 88% des Allemands s’opposent à une intervention militaire en Libye. Que ce soit à gauche ou parmi les conservateurs, les Allemands sont résolument contre la guerre. Quand l’Allemagne, avec le gouvernement Rot-Grün est intervenue au Kosovo en 95, elle a dû faire face à une immense opposition parmi la population, toutes tendances politiques confondues. L’idée d’une intervention militaire est donc à manier avec précaution. Pour elle l’impossibilité dévaluer les risques d’une telle intervention suffit à cette prudence.

Pour Heinig Riecke sur Twitter, le facteur explicatif est aussi le flou que le terme employé, «zone d’exclusion aérienne». Il ne faut pas oublier que l’intervention Européenne s’est aussi fixée des objectifs concrets pour stopper Kadhafi, dont la libération de certaines villes, des bombardements ne sont donc pas exclure. A partir de là, tout est possible en termes de réaction en chaine. Pour elle, l’exemple de l’Afghanistan fonctionne comme un repoussoir. Parti pour une guerre rapide, c’est un bourbier dont plus personne ne sait comment s’extraire !

Pour le Spiegel on line politique l’abstention d’Angela Merkel sur la Libye au Conseil de sécurité a déclenché un vif débat. La fissure traverse les partis. Berlin s’est trouvé du coté du coté des pays douteux comme la Chine et la Russie. C’est une décision délicate qui déchire le pays. Pour Angela Merkel, «abstention ne signifie pas neutralité», consciente des réalités morales du débat, l’Allemagne comme chacun sait ne participe pas à une action militaire. «Nous partageons pleinement les objectifs de la résolution». En clair d’après le Spiegel on line politique cela signifie, laissons aux autres armées de faire le travail. Secrètement le gouvernement Allemand espère que Kadhafi aura peur de la résolution du Conseil de sécurité.

Pour le http://www.sueddeutsche.de , Merkel et Westerwelle ont voté contre les Américains, les Britanniques et les Français, mais avec les Chinois et les Russes, contre ses alliés les plus importants à l’Ouest. Le ministre des affaires étrangères a clairement fait savoir que l’Allemagne ne participera pas à une guerre en Afrique du Nord, il a donné l’impression qu’un «oui» à la résolution mettrait automatiquement l’Allemagne en proie à la guerre civile. Westerwelle aurait oublié la chose la plus importante dans la diplomatie que les pays arabes en plus de la communauté internationale ne voyaient pas d’autre alternative que la guerre contre un dictateur impitoyable envers son peuple.

Il reste que le non engagement de l’Allemagne dans cette crise Libyenne est révélateur d’une hésitation peut être perçue comme un manque de solidarité envers ses partenaires occidentaux. Ce n’est pas la première fois que l’Allemagne se distingue contre la communauté si l’on se rappelle sa position lors de la crise de la dette publique Grecque au sein de l’Euro en 2010. La position d’Angela Merkel fut fortement critiquée en France en Grèce et dans l’ensemble de l’Europe à se montrer peu enthousiaste à l’idée à verser les sommes demandées.