En trois années d’existence, le New York Forum Africa a su se faire une place au sein des grands événements du continent africain. A l’origine destiné à booster l’activité économique au Gabon, le forum organisé par Richard Attias réunit à présent politiques, entrepreneurs, chefs d’entreprise, intellectuels qui font l’Afrique de demain.
Placé sous le thème de la jeunesse et de la transformation du continent, le New York Forum Africa s’est ouvert par le Sommet des citoyens africains qui a permis de donner la parole à des jeunes du continent. Richard Attias a donné lecture du sondage Train My Generation, la première enquête pan-africaine effectuée auprès de la génération Y.
«C’est une génération optimiste car elle a confiance en l’éducation et c’est une génération consciente car elle croit en l’importance du secteur privé et notamment du tertiaire», a-t-il déclaré. La jeunesse africaine est optimiste mais n’a pas sa langue dans sa poche. Ainsi, lorsque, enthousiaste, Jeff Martin, le fondateur et le PDG de Tribal Brands Inc., a déclaré que «l’innovation viendra d’ici et non de la Silicon Valley», une étudiante en technologie n’a pas hésité à lui rétorquer: «C’est bien beau de lancer ce slogan mais ça ne veut rien dire. Concrètement, il n’y a rien, pas de soutien financier».
D’autres ont dénoncé « l’absence de débouchées dans les pays africains, les politiques en déphasage complet avec les préoccupations des jeunes et surtout le manque de confiance en l’avenir ».
Mais globalement ce forum a réuni des personnalités croyant en l’Afrique dont "l’afroptimiste" Lionel Zinsou, président de PAI Partners, Catherine Samba-Panza, la présidente de la Centrafrique, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères français, ou encore trois anciens chefs d’Etat de l’Amérique latine, le Mexicain Vicente Fox (2000-2006), le Péruvien Alejandro Toledo (2001-2006) et le Bolivien Jorge Quiroga Ramirez (2001-2002) qui ont eu l’opportunité d’évoquer l’expérience sud-américaine.
Le NYFA est maintenant un lieu où se négocie les futurs contrats. Ainsi, il aurait permis la signature de 600 millions de dollars de contrats, essentiellement avec l’épargne africaine mais aussi avec de nouveaux investisseurs étrangers.
"Qu’est-ce que ça apporte ? D’abord de bâtir la confiance entre des investisseurs potentiels et un pays. De grands décideurs économiques, américains, sud-américains, turcs, russes, ont découvert le Gabon, ses potentialités, son leadership. Et ces relations, ensuite, se transforment en contrat. Il faut apporter des solutions" explique Richard Attias. Ce forum, qui a réuni 1500 personnes cette année, n’a pas fini de s’élargir.