Avant l’avènement des supports numériques, l’artiste africain, pouvons nous le dire vivait véritablement de son art et surtout de la retombée des ventes de cassettes à bande VHS. Il était difficile de faire de la contrefaçon à but lucratif. L’acquisition de l’album intégral d’un artiste se faisait forcement par un achat dans un  kiosque à cassette.

Depuis l’innovation de cette nouvelle technologie en Afrique c’est plutôt la galère qui frappe les artistes africains. La capture des sons ou des vidéos sur des supports de disque Compaq n’est qu’un jeu d’enfant. A partir simplement d’un ordinateur possédant un graveur, la copie ne prend que quelques minutes avec surtout la même qualité au prix de zéro francs CFA pour certains.

Un tour dans certaines capitales africaines et vous vous rendez compte de l’ampleur que ce fléau  a pris. Une véritable entreprise de CDs piratés. En Côte d’Ivoire ce sont les cités universitaires qui abritent ces industries de pirateries sous l’œil impuissant des hautes autorités du pays.

Ces CDs sortis de ces cités sont ensuite vendus aux abords des routes au prix forfaitaire de 500 F CFA l’unité au lieu de 8000 F CFA l’original. Aujourd’hui les pirates de CD sont devenus plus rapides dans la production que les maisons de distribution.  Les artistes africains qui ont tant décrié cette situation se sont contentés des concerts « lives ». Les bureaux de droits d’auteurs se sont levés pour toucher les plus autorités afin que cesse de telles pratiques mais en vain. Le constat est donc triste mais en attendant qu’une solution soit trouvée, les pirates de CD peuvent gagner leur pain sur la sueur du front des artistes africains.