La question du nucléaire s’est imposée comme un choix de société, depuis la catastrophe, qui a frappé le Japon. Aujourd’hui, les beaux sentiments semblent avoir fait place au pragmatisme.

Décidément, la communauté internationale peine à se mettre d’accord sur la conduite à tenir vis – à – vis de l’énergie nucléaire. L’obstination française tranche à la prudence (excessive ??) allemande, et là où nous prolongeons la mise en service des centrales nucléaires les plus anciennes, outre – Rhin, on opte pour une fermeture progressive des installations. On entend ici et là, des arguments, justifiant les deux positions.

Alors, doit-on user de prudence, et mettre en avant le sacrosaint principe de précaution, ou au contraire affirmer notre confiance dans une énergie nucléaire, par ailleurs si décriée. Difficile de se faire une étude précise, tant les informations en la matière sont souvent contradictoires.

Le Tsunami, ayant frappé le Japon, a placé la centrale nucléaire de Fukushima sous les feux de l’actualité. Oui, la centrale n’est comparable à aucune autre. Non, Fukushima ne peut se produire en France. Non, nos systèmes de gestion de crise sont bien plus efficaces…On atout entendu sur cette catastrophe, mais la seule certitude, en ressortant, reste que le nucléaire ne dépend pas que du pays, qui le décide, mais influe directement sur toutes les régions du monde. Les scientifiques ne recommenceront plus à élaborer des théories, visant à nous expliquer que les frontières de la France peuvent nous protéger de toute contamination.

Les décisions, et les politiques énergétiques, nous concernent donc tous, et pourtant, nous apprenons avec stupeur deux nouvelles concernant l’énergie nucléaire en Russie. Pour commencer, une confirmation : l’Ukraine ne peut plus assumer la sécurité du site de Tchernobyl. Les fuites radioactives se répandent ainsi depuis plusieurs mois (années ??) dans une indifférence quasi – générale. Qu’attend – on pour réagir ? On discute de la participation de chacun, du montant à verser,…le temps passe, mais rien n’a encore été décidé.

D’autre part, on apprend, avec stupeur, que la société Rosatom a décidé de commercialiser des centrales nucléaires flottantes. Le Lomonossov sera donc mis en service en 2014. Pour schématiser, il s’agira d’une immense barge de 144 mètres de long, qui pourra s’amarrer dans des zones désertiques afin d’y acheminer l’électricité, produite par deux réacteurs embarqués. La société russe nous assure, que tous les scénarios catastrophes ont été envisagés, et que ces bateaux centrales seront aussi surs, voire même plus ( !!), qu’une centrale traditionnelle. A la question de la procédure en cas d’un tsunami, les responsables de la société ont répondu, que le grand avantage de ces barges résidait dans le fait, qu’il suffisait de les débrancher pour pouvoir changer de lieu.

On nous présente donc ces futurs monstres d’acier comme des bateaux rapides, et qu’une simple manipulation, rapide et simple, réussira à faire déplacer ces petites structures. Un peu de sérieux. Même si on comprend les arguments commerciaux de Rosatom, qui refuse de voir des années de recherche réduites à néant à cause de Fukushima,  on ne peut que déplorer, que la leçon n’a pas été comprise.

La barge sera donc mise en service en 2014, et la seule véritable interrogation consiste à savoir, combien de temps il faudra pour qu’une catastrophe ne démontre l’inéluctable. Les paris sont ouverts.