Depuis quelques jours l’ensemble des spécialistes en protection et sûreté nucléaire, s’efforcent à convaincre l’ensemble de la population que le nuage radioactif qui nous vient du Japon n’aura aucune conséquences sur la santé des individus nés ou à naître. On a l’impression d’entendre le même discours qu’il y a 25 ans lorsqu’on nous affirmait que le nuage de la centrale de Tchernobyl s’arrêtait aux frontières françaises.

C’est aujourd’hui mercredi ou au plus tard demain que le panache radioactif en provenance du Japon doit survoler l’hexagone.

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) estime que les retombées de ce nuage resteront à des niveaux extrêmement bas, à savoir 1 000 à 10 000 fois moins que les retombées de Tchernobyl.

Même si Greenpeace se veut plutôt rassurant, devons-nous pour autant être complètement confiants ?

Pour les responsables de l’Association des malades de la thyroïde, le danger n’est pas dans le taux de radioactivité de l’air, mais dans le dépôt cumulé de particules sur la végétation et notamment sur les fruits et légumes, les plantes à feuilles et les champignons.

C’est surtout le Japon qui aura  à traiter cette pollution locale pendant des dizaines d’année, compte tenu de l’ancrage de la radioactivité dans le sol nippon.

Là bas, la vente du lait est interdite compte tenu de la contamination des vaches restées sur place, de même que la commercialisation des épinards et du kakina, qui est un légume à feuilles vertes très prisé par les japonais.

On doit donc rester très vigilant vis à vis des denrées alimentaires qui proviennent du Japon et plus particulièrement  en ce qui concerne les poissons et tous les produits de la mer.

L’essentiel pour l’instant, c’est surtout que la situation n’empire pas au niveau du cœur de la centrale de Fukushima, qui n’est pas encore totalement sous contrôle dans la mesure où elle dégage encore de façon inexpliquée de la fumée noire au niveau de certains réacteurs.

Restons vigilant au regard de cette situation.