Même si certains se refusent à utiliser le terme d’austérité et préfèrent parler de rigueur budgétaire, le résultat est le même pour l’ensemble des français, des économies doivent être faites pour revenir progressivement à un équilibre des finances publiques.

Le premier ministre vient aujourd’hui, d’annoncer les principales mesures de ce plan qui doit permettre de réaliser 8 à 10 milliards d’économies dès cette année, mais cela  risquent d’en mécontenter certains. Mais il est vrai que la France comme beaucoup d’autres pays européens a vécu à crédit depuis plus de 30 ans et il est temps que cela change.

Le premier ministre veut faire peser davantage les efforts de ce plan de rigueur sur les dépenses de l’Etat, les grandes entreprises et les contribuables les plus riches.

Il faut dire qu’à 6 mois de l’élection présidentielle, il paraît nécessaire de préserver l’électorat français.

Une des principales mesures porte sur l’âge légal de la retraite qui pourrait être porté à 62 ans dès 2017 au lieu de 2018 comme cela avait été décidé au préalable. Les inconditionnels de la retraite à 60 ans risquent de redescendre très rapidement dans la rue.

Le taux réduit de la TVA sera porté de 5,5 % à 7 % sauf pour les produits de première nécessité, comme l’alimentation. Le secteur de la restauration, de l’hôtellerie et du bâtiment vont faire les frais de cette nouvelle mesure et on risque fort de voir se développer davantage le « travail au noir » dans les années à venir.

Les prestations sociales, revalorisées généralement tous les ans en fonction de l’inflation vont dorénavant être indexées au niveau de la croissance et seront réactualisées tous les 1er  avril et non plus au 1er janvier. Cela va bien sûr être moins intéressant pour de nombreux allocataires, quand on sait que la croissance peine à atteindre 1 % par an.

L’impôt sur les sociétés va quant à lui être majoré de 5 %, mais seulement pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 250 millions d’euros. Par contre le barème de l’impôt sur le revenu et celui de l’impôt de solidarité sur la fortune doivent être gelés pour les deux prochaines années.

L’Etat envisage  aussi de faire 700 millions d’euros d’économies supplémentaires sur les dépenses de santé, avec la mise à contribution de la sécurité sociale et il désire réduire les « niches fiscales » de près de 2,5 milliards d’euros.

Vaste programme en perspective qui risque de mécontenter fortement l’ensemble des français qui se demandent si un jour ils sortiront de tous ces excès de dépenses publiques et pourront au moins pendant quelques temps profiter pleinement de la vie et envisager un avenir plus serein pour leurs enfants.