« J’ai adoré votre discours. Êtes-vous capable aujourd’hui d’embrasser les entrepreneurs, de leur faire un “ hug “ ? ». C’est la question que Carlos Diaz, créateur de start-up français installé aux États-Unis – et ancien leader du mouvement des « pigeons » contre la politique fiscale du gouvernement – a posé à François Hollande ce mercredi 12 février lors de son voyage dans la Silicon Valley. Profitant de sa visite d’État de trois jours aux Etats-Unis, le président français s’est rendu à San Francisco afin de proclamer sa foi dans les entreprises innovantes et les start-up, mais aussi sa volonté d’accueillir en France les géants américains de l’internet.
Accompagnée d’une délégation composée de Fleur Pellerin, la ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Économie numérique, d’Anne Lauvergeon, présidente de la commission « Innovation 2030 » et d’une poignée d’entrepreneur français du numérique, c’est le « nouveau » François Hollande qui a entamé une opération séduction dans la Silicon Valley. Assumant enfin une ligne sociale-démocrate, le président français ne se cache désormais plus derrière le rôle de premier secrétaire du Parti Socialiste qu’il a exercé pendant onze ans, donnant du « pacte de responsabilité », de « l’innovation » et de « l’écosystème favorable aux entreprises » à qui voulait l’entendre.
Pendant les douze heures qu’il a passé à San Francisco, cette ville « ou s’invente le monde de demain », le chef du gouvernement français n’a eu de cesse d’encourager « l’esprit d’initiative ». Il a aussi profité de cette visite pour faire plusieurs annonces. Promettant ainsi de donner le plus rapidement possible une« nouvelle impulsion » au financement participatif – ou « crowdfunding » – afin que ce système soit, en France, « aussi incitatif qu’aux États-Unis ». La mise en place de « passeports-talents » a aussi été une des grandes annonces de François Hollande. Ce dispositif, qui concernera entre 5 000 et 10 000 personnes par an, facilitera les démarches des créateurs, innovateurs et entrepreneurs étrangers pour obtenir un visa français. Finalement, conscient que pour attirer les talents des start-up, leur rémunération doit être la même que ce qu’offrent les grands groupes, le chef de l’État s’est engagé pour « améliorer le régime d’attributions gratuites d’actions et de bons de souscription de parts de créateurs d’entreprises ».
François Hollande a aussi profité de cette visite éclair dans la Silicon Valley pour déjeuner avec les patrons de Google, Facebook, Twitter et Mozilla. Ce déjeuner a été l’occasion d’affirmer auprès des plus grands dirigeants du monde de l’internet qu’en France « nous n’avons peur de rien, pas peur de mettre nos meilleurs entreprises dans Silicon Valley, pas peur non plus d’attirer des talents ou des investisseurs étrangers dans notre pays ». Néanmoins, François Hollande a laissé quelques sujets au placard. Il n’a par exemple pas abordé l’épineux dossier de l’évasion fiscale alors qu’une grande partie de ces entreprises fait l’objet de redressements fiscaux en France.
François Hollande a-t-il gagné son pari ? Il est surement trop tôt pour l’affirmer. Nous pouvons tout de même citer cette phrase prononcée par Jérome Lecat, entrepreneur français installé dans la Valley depuis 2006 : « je ne l’avais jamais entendu tenir un tel discours pro-entrepreneurs, pro-start-up ». Le chef de l’État a donc réussi à se faire écouter par des dirigeants d’entreprises qui ne sont pas, et c’est le moins que l’on puisse dire, ses plus grands fans. Reste à savoir si ces déclarations seront assumées au sein même de la majorité.
Approchez mon enfant, approchez ….
Personne ne peut croire à la sincérité du mou, sinon pourquoi prononça-t-il dans son discours le mot confiance à seize reprise. Le socialo-fascisme est incompatible avec l’entreprise privée et ces simagrées gouvernementales ne trompent qu’eux mêmes. Un fonctionnaire usurpe l’emploi de deux travailleurs du secteur privé !