Le non-débat Marine-Jean Luc

 

Un "grand" moment de télévision. Si l’on aime la télé-réalité. Avec ses personnages stéréotypés, ses répliques prévisibles, son vrai-faux suspense et ses promesses de baston.
Hier soir, on a descendu un barreau de plus dans l’échelle de la déréliction.
La politique-paillettes, cache-sexe des connivences média-politiciens, a produit des jeux du cirque. Sans gladiateurs ni rétiaires mais avec des clowns. Les "zélites" méprisent-elles à ce point les électeurs pour leur infliger de tels spectacles ?

Pujadas à contre-emploi

L’homme a moins souvent brillé par son audace que par le maniement compulsif de la brosse à reluire. Et le voilà qui s’improvise arbitre de catch !
Etait-il hier soir en service commandé ? Pour son employeur qui réclame toujours plus d’audimat ? Ou pour les sarkollandistes qui prétendent monopoliser les débats et cherchent à discréditer toute voix discordante ? En renvoyant dos à dos "l’énergumène populiste" et "la fasciste des beaux quartiers" selon une terminologie qui leur est chère ?

Dans cette affaire, tout sentait le coup fourré. Les dés pipés. La préméditation insolente de ceux qui se savent assurés de l’impunité.

Depuis un petit demi-siècle que les débats présidentiels existent, il est des règles non écrites qui ont toujours été respectées :
D’abord, on propose à l’invité(e) un panel de debaters lui laissant le droit d’en récuser certains, et ensuite les "entourages" précisent les règles du jeu : sujets abordés, temps de parole, composition du public, disposition des caméras…
Même Ruquier, Polony et Pulvar ont fini par accepter ces conditions d’équité, samedi dernier.
Récuser ces règles, c’est placer l’invitée dans l’obligation soit de refuser l’invitation (et qu’elle ne se plaigne pas après d’être boycottée !) soit l’obliger à ferrailler sur le terrain miné imposé par la chaîne.

Ensuite, si l’on introduit un invité-surprise, on veille à choisir quelqu’un dont la courtoisie et la compétence garantissent des échanges qui peuvent être vifs, mais conformes aux règles de politesse élémentaire et de respect dû à toute personne, quelles que soient ses convictions.
François Lenglet, Henri Guaino et Franz-Olivier Giesbert ont honnêtement joué le jeu. Sans lui servir la soupe, bien au contraire, mais en acceptant le dialogue. Sans se prendre pour le tribunal suprême des délits d’opinion.
Les autres intervenants avaient peine à cacher leur hostilité de principe, et leur volonté d’en découdre avec coupures de parole et digressions à répétition.

Enfin, "l’animateur" clamait haut et fort sa neutralité. Et même si celle-ci pouvait être prise en défaut à travers des présentations biaisées, des images désavantageuses ou des questions-piège…
En principe il s’interdisait d’intervenir à titre personnel dans le débat. De porter des jugements de valeur sur ses invités et de les contrer systématiquement.
Pujadas, à l’échine si souple devant Sarkozy ou Hollande, a joué au "vrai mec" face à une candidate qui n’a aucune chance d’être élue. Le courage des faibles…
En tout cas, force est de reconnaître qu’il n’est pas rancunier. Traité publiquement de salaud et de larbin par Mélanchon, il lui fait des courbettes. (extrait 1)

Un non évènement

Qui produit des non-commentaires, défoulement des uns, propagande des autres, vomissures partisanes prélude à de civil wars virtuelles.
"Un débat ne se refuse pas" clament les admirateurs de Mélanchon.
Poutant, ses amis communistes applaudissaient à tout va quand "Monsieur K" pratiquait la politique de la chaise vide à l’ONU ! Pourtant,les UMPSistes approuvaient le refus de la quasi-totalité de leurs
caciques de débattre avec JMLP, laissant cet "honneur" à l’inénarrable Bernard Tapie.
Pourtant, il y a 10 ans, les UMPSistes trouvaient glorieux le refus de Chirac de débattre avec Lepen père entre les deux tours.
Pourtant, avant-hier encore, lors du vote-trahison du Mécanisme Européen de Stabilité, on a entendu nombre de représentants de la vraie et de la fausse de gauche (excusez si je m’y perds un peu) justifier leur refus de participer au débat autant qu’au vote. En faisant (un comble pour des élus !) l’apologie de l’abstention.

De l’autre côté, les thuriféraires de Marine Lepen semblaient des enfants dépités, privés de dessert. Ils paraissaient déçus que leur héroïne ne soit pas entrée dans l’arène. Qu’elle n’ait pas échangé injures, invectives et noms d’oiseaux avec l’imprécateur tempétueux. Un délice dont ils se pourléchaient les babines par avance. Cela leur aurait rappelé le bon vieux temps de papa !

Peut-être a-t-elle quand même raté une occasion de fustiger l’individu qui se dit "de la vraie gauche" et étranger au système. Avec un C.V éloquent : député ou sénateur pendant 30 ans, votant toutes les lois de détricotage social, et ancien ministre sans états d’âmes du gouvernement qui a le plus privatisé, avec DSK à l’économie…

En refusant le débat, elle a aussi laissé passer l’opportunité de rappeler que son adversaire est un fieffé misogyne. Qui ose se présenter comme un défenseur des droits des femmes ! Aurait-on oublié qu’il a quitté le PS moins par désaccord idéologique que parce qu’il refusait de se retrouver "au service" de Ségolène ? "La présidentielle n’est pas un concours de beauté" affirmait-il alors, goguenard (extrait 2). Sans parler des épisodes où il a maintes fois traité en public des femmes journalistes de "perruches" et de "bécasses". Et Arlette Chabot de "singe" avec son élégance coutumière. (extrait 2)

http://www.programme-tv.net/news/tv/11148-pujadas-insulte-par-melenchon-france-tele-defend/

http://www.presidentielle-2007.net/actualite/index.php/2005/09/26/20-segolene-royal-minorite-opprimee

http://www.programme-tv.net/news/buzz/11530-melenchon-ferrari-gagne-trop-chabot-singe-video/

20 réflexions sur « Le non-débat Marine-Jean Luc »

  1. M’enfin, faut pas s’y laisser prendre.
    En coulisses, en février 2011, à la fin de leur débat sur [i]BFM TV[/i], Mélenchon et Marine Le Pen étaient à tu et toi, se congratulant l’une l’autre, trinquant tous sourires dehors.
    Voir sur le même sujet :
    [url]http://www.come4news.com/melenchon-le-pen-seconds-couteaux-tires-175129[/url]
    Cela étant, c’est un bon éclairage : j’étoile !
    Tout ce qui contribue à redonner un peu de mémoire à l’électorat et à le receverler vaut d’être lu.

  2. [b]Quel panache dans l’écriture, et l’analyse de cette soirée que je ne regrette pas d’avoir zappée.

    Du spectacle de mauvais goût.
    Merci pour le compte-rendu, « neutre », sans « Parti pris »

    SOPHY[/b]

  3. Jef, vous avez fait une belle analyse politique.
    De mon côté, j’ai porté un regard d’ethnologue sur des pratiques de « sorcellerie médiatique », dont les incantations, les danses rituelles, les tabous et les anathèmes sont indignes d’une démocratie. Quels que soient les candidats.

    Sinon, c’est vrai que nos « chers compatriotes » ont la mémoire courte.
    Sinon, ils n’auraient pas oublié non plus cette séquence dans les couloirs du parlement européen où JLM et MLP rigolaient ensemble comme de bons copains.
    Mais c’était avant qu’elle l’assigne en correctionnelle !

  4. Merci Sophy pour vos éloges.
    A la différence des commentateurs partisans qui abondent sur le web, et sont aveuglés leurs réactions primaires d’adoration ou de détestation, j’ai préféré prendre pour cible la mascarade indigne de Pujadas plus que les promesses des deux candidats dont nous n’ignorons plus rien depuis belle lurette.

  5. Je ne sais pas si cela rentre vraiment dans le sujet développé par cet excellent article… Cependant, c’est toujours d’actualité, puisqu’il y est question d’Europe, de civisme, de politique sale, de corruption, de mélange des genres, de politique propre et intègre…
    [u]Aussi, voici une petite leçon de civisme et d’Europe[/u] :
    [b]Petite leçon d’Europe par Jean Gabin dans « Le président »
    [url]http://www.youtube.com/watch?v=Dq8CyzMJNWY&feature=share[/url]
    [/b]
    [b]Vidéo YOUTUBE[/b] à installer soit par [b]SOPHY[/b], soit par [b]Ludo [/b]!

  6. [u]Pour moi, [b]Jean-Luc Mélanchon[/b] et [b]Marine Le Pen[/b] ont gagné dans ce non-débat[/u] : [i]en effet, le grand perdant, dans cette soirée, est [b]David Pujadas[/b], le journaliste estampillé [b] »France?/Service Public de l’Audiovisuel »[/b] ![/i]
    [u]Ce non-débat s’est très mal déroulé, puisque [b]Marine Le Pen[/b] refusait de débattre avec [b]Jean-Luc Mélanchon[/b] pour les raisons qu’elle a expliquées[/u] : [i]en effet, les téléspectateurs sont restés sur leur faim, puisqu’ils ne pouvaient guère comparer les programmes présidentiels du Président du Front de Gauche et de la Présidente du Front National ![/i]
    [u]Quelle belle pantalonnade pour un débat, qui aurait dû continuer à rester républicain et citoyen sans attaques personnelles, sans insultes, sans invectives[/u] : [i]en effet, on ne doit pas admettre,[/i] si les faits s’avèrent authentiques[i], les insultes proférées à l’encontre de [b]Marine Le Pen[/b] par [b]Jean-Luc Mélanchon[/b] ![/i]
    [b]Marine Le Pen[/b] aurait dû être attaquée sur son programme présidentiel !
    [u]Ceci dit, [b]Marine Le Pen[/b] a plus d’un tour dans son sac, puisqu’elle trouvera toujours le moyen de contrer [b]Jean-Luc Mélanchon[/b][/u] : [i]je reste persuadé qu’elle sera présente au second tour de la Présidentielle 2012, provoquant un nouveau 21 avril 2002 ![/i]

  7. [quote][i][b]… Sinon, c’est vrai que nos « chers compatriotes » ont la mémoire courte.
    Sinon, ils n’auraient pas oublié non plus cette séquence dans les couloirs du parlement européen où JLM et MLP rigolaient ensemble comme de bons copains.
    Mais c’était avant qu’elle l’assigne en correctionnelle !…[/b][/i] [/quote]
    Et, [b]Christian Navis[/b], notre intelligentsia politique a la mémoire courte, elle qui a subi, au soir du [b]21 avril 2002[/b], le plus gros revers de son histoire !
    D’ailleurs, j’en parle dans mon
    [img]http://www.edilivre.com/media/catalog/product/cache/1/image/200×320/040ec09b1e35df139433887a97daa66f/i/m/image_17960.jpg[/img]
    [b][u]ISBN[/u] : 9782812140891
    [url]http://www.edilivre.com/divorce-sans-consentement-mutuel.html[/url] [/b], qui, les Français n’ayant pas obtenu des réponses claires à toutes les questions cruciales qu’ils se posent, est toujours d’actualité !

    Bravo, Cher Confrère, pour votre excellente analyse politique !

    Cordialement,

    [b]Dominique DUTILLOY[/b]

  8. Dominique, si le divorce est bien consommé entre un nombre croissant de Français et leurs élus, la question du partage des biens (au sens premier) et de la garde des enfants (en mode allégorique) est toujours d’actualité !
    Les contorsions de Pujadas & Co me paraissent comme des artifices de procédure pour retarder l’échéance du passage à la sixième République. Ou une cinquième aux mécanismes revus et corrigés, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. 🙂
    Confraternellement,

  9. [quote][i][b]… si le divorce est bien consommé entre un nombre croissant de Français et leurs élus, la question du partage des biens (au sens premier) et de la garde des enfants (en mode allégorique) est toujours d’actualité !…[/b][/i][/quote]
    Eh oui, [b]Christian Navis[/b]… C’est pour cette raison que je vous recommande la lecture de mon livre, dont j’ai signalé plus haut le lien ! Les causes, les raisons, les conséquences représentant les mêmes effets, il est bel et bien évident que [b]Marine Le Pen[/b] sera présente au 2ème tour de la [b]Présidentielle 2012[/b], provoquant, de ce fait, un nouveau [b]21 avril 2002[/b] !
    [quote][i][b]… Les contorsions de Pujadas & Co me paraissent comme des artifices de procédure pour retarder l’échéance du passage à la sixième République. Ou une cinquième aux mécanismes revus et corrigés, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. :-)[/b][/i]…[/quote]
    [b]Christian Navis[/b], le [b]cas « Pujadas »[/b] est un symptôme très grave, récurrent, puisque continuel, puisque éternel, qui établit et démontre les limites d’un service de l’audiovisuel public dans le traitement de l’information, dans le travail journalistique ! Les [b]Pujadas[/b] et consorts, qui officient sur les chaînes du service public… peuvent être considérés comme des [b] »porteurs de stylo à bille »[/b], privilégiant leur travail de porte-parole du Château suprême et de ses représentants, au mépris du travail journalistique… C’est ce que je dénonce dans mon article [b][i] »Vers une télévision populaire de qualité »[/i] [ [url]http://www.come4news.com/vers-une-television-populaire-et-totalement-independante-851608[/url] ][/b], dont je vous recommande la lecture attentive (!).
    Alors, que faire ? Comme je l’ai écrit dans mon papier
    [i]- il faudrait interdire, au Président de la République, au Gouvernement…, de s’immiscer dans les affaires médiatiques, journalistiques, publicitaires…,
    – il faudrait que les journalistes, les directeurs de médias… cessent de s’immiscer dans les affaires politiques, en restant neutres dans leur travail,
    – il faudrait que l’Etat vende le Groupe France Télévisions, RFO, Arte, Radio France, à des entreprises, pourvu qu’elles soient issues exclusivement du monde des médias ou celui de l’édition…
    – réformer le [b]CSA [/b]![/i]

    Confraternellement,

    [b]Dominique DUTILLOY[/b]

  10. [quote]Merci pour le compte-rendu, « neutre », sans « Parti pris »
    [/quote]
    Sans parti pris, neutre????? Je ne crois pas non!!!
    [quote]Etait-il hier soir en service commandé ? Pour son employeur qui réclame toujours plus d’audimat ? Ou pour les sarkollandistes qui prétendent monopoliser les débats et cherchent à discréditer toute voix discordante ? En renvoyant dos à dos « l’énergumène populiste » et « la fasciste des beaux quartiers » selon une terminologie qui leur est chère ?

    Dans cette affaire, tout sentait le coup fourré. Les dés pipés. La préméditation insolente de ceux qui se savent assurés de l’impunité. [/quote]
    Christian Navis, comme Jacques,Chrisrub et d’autres ici, porte UN JUGEMENT PERSONNEL. Je ne vois pas en quoi il serait au-dessus de la mêlée!

  11. Siempre, iriez-vous jusqu’à nier que les mauvaises manières de Pujadas à l’égard des 2 protagonistes, attirés chacun à sa manière dans un traquenard bien élaboré, allaient à l’encontre des règles habituelles d’équité, de courtoisie et de respect dont bénéficient tous les debaters politiques, et plus encore lorsqu’il s’agit de candidats à l’élection présidentielle ?
    Prendre parti aurait consisté à encenser l’un(e) et à accabler l’autre, selon la dialectique manichéenne qui fleurit sur le web.

  12. Afin de rester [i] »neutre »[/i], rappelons tout de même que Madame Le Pen se complait à traiter publiquement JL Mélenchon [i][b] »d’idiot utile ».[/b][/i]

    Suis navré que dans la [i] »neutralité »[/i] revendiquée ci-dessus, personne n’ait fait ce juste rappel….

    jf.

  13. En refusant le débat, MLP a tenté, tant bien que mal, de limiter la casse. Elle se trouvait face à un meilleur débatteur, face au seul membre de la classe politique ayant des arguments tenant un temps soit peu la route.
    Si elle avait accepté le débat, elle aurait perdu des millions de voix.

    En effet, là où les éternels imbéciles de l’UMPS, pour reprendre sa formule, (qui, pour une fois, n’est pas si idiote) l’attaquent sur son racime, ce qui lui permet de contre-attaquer sur le terrain de la diabolisation du FN par les deux grands partis, Mélanchon l’attaque sur un point de son programme qui a le tord d’être un point plutôt secondaire, un point plus moral que politique : l’avortement.

    En plus de porter sur le fond, ce choix présente plusieurs avantages majeurs :

    1/ Ce n’est pas un point technique. MLP propose de supprimer le remboursement des IVG par la sécu, c’est un fait, sans contestation possible et sans difficulté de compréhension pour personne. Sur l’immigration, MLP peut innonder le débat de chiffres faux et gueuler plus fort que celui d’en face. Là, la désinformation, le mensonge et la malhonnêteté intellectuelle, techniques habituelles du FN, ne peuvent pas fonctionner. Si elle acceptait d’entrer dans le débat, elle acceptait de s’expliquer sur ce point de son programme. Un point sur lequel elle serait en désaccord avec une écrasante majorité de Français.

    2/ Ce point, et cela ne trompe aucune personne sensée, est un signal de MLP à la sale vieille France conservatrice et catholique. Le rappeler ternit permet donc de restaurer en partie l’imge de dinausaure du FN. Un parti chrétien, qui représente la vieille France qui moisit sur place.

    Vous comprendrez donc que, pour limiter la casse, MLP se devait de refuser le débat et d’étouffer au plus vite cette affaire d’avortement. Vous comparez ce refus de MLP au refus de Chirac en 2002… Vous oubliez quand-même un menu détail : Chirac avait refusé d’aller sur le plateau en face de Le Pen. Et il n’est pas venu. Pourquoi pas… Là, elle vient sur le plateau, mais elle ne veut pas débattre, ce qui amène la question de Mélanchon : « que faîtes-vous là alors ? » Question que n’importe quelle personne dotée de raison doit se poser. Elle ne vient pas là pour débattre sur le fond, elle vient là pendant 20 minutes pour dire qu’elle ne veut pas débattre. Original.

  14. Poisson Rouge, MLP n’a pas été bien inspirée de relancer l’opposition entre avortements de confort et avortements de détresse ou d’urgence. Mais ses propositions (destinées à capter les voix des intégristes des 3 monothéismes ?) sont déjà devancées par la réalité !
    De 2007 à 2012, le nombre des centres IVG a diminué de façon drastique, et si la sécu rembourse 80% du tarif officiel (200 à 275 euros) en fait bien des médecins pratiquent, là aussi, des dépassements d’honoraires exorbitants. En d’autres termes, sur 500 euros en moyenne, 340 restent à la charge de la patiente.
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20101105.OBS2391/le-droit-a-l-avortement-est-il-en-danger-en-france.html

  15. Certes. Cependant, la sécu rembourse encore de 160 à 212€ sur une IVG, montant que MLP veut faire passer à 0…
    Ce détail technique mérite, certes, d’être cité, mais ne change pas fondamentalement le problème.

    Le coup des dépassements d’honoraires est un problème plus large, qui concerne le système de santé en général. Si vous voulez connaître mon opinion sur la question, je trouve inadmissible qu’un médecin aille à la fois pomper l’argent public et racketter les patients.
    Je serais favorable à ce qu’une prestation faisant l’objet de dépassement d’honoraire ne puisse pas (du tout) être remboursée par la sécu.

  16. Pas d’accord avec vous [b]poissonrouge[/b]:

    « [i]Je serais favorable à ce qu’une prestation faisant l’objet de dépassement d’honoraire ne puisse pas (du tout) être remboursée par la sécu. »

    Pourquoi voulez-vous que ce soit le patient abusé par un médecin qui soit sanctionné ??????

    Les médecins prêtent le [b] »serment d’Hypocrate »[/b]

    On y trouve notamment ceci:
    /i]
    [b][i]Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.[/i][/b]

    Qui se conclue ainsi:
    [i][b]
    « que je sois déshonoré et méprisé si j’y manque. »[/b][/i]

    En foi de quoi le Conseil de l’Ordre des Médecins devrait immédiatement suspendre pour un temps significatif le fautif, sinon lui interdire l’exercice de la médecine en cas de récidive.

    jf.

  17. [b]Jacques,
    sauf que le serment d’Hippocrate a été « légèrement remanié » il y a quelque temps par [u]L’ORDRE[/u][/b]

  18. Jacques, pour moi, la meilleure solution serait d’interdire purement et simplement le dépassement d’honoraires.
    Cependant, comme cette mesure, très peu libérale, risque de ne pas passer auprès des moutons de France, je pense que ça pourrait être un moyen détourné d’éviter les dépassements.

  19. [b]le genre mâle du mouton est le bélier ! Je suis complétement d’accord poissonrouge pas d’extra-honoraires! rien ne le justifie ni moralement ni légalement (pour une fois que la morale et la légalité…) Les malades ayant peur (c’est un peu normal) les toubibs en profitent pour exercer une sorte de chantage à la mort.[/b]

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