Un article du "Courrier Picard" datant du 1er Septembre nous apprend que la consommation mondiale de viande subit un "net ralentissement", notamment "grâce" à ceux qui, sans être végétarien, ont décidé de diminuer leur consommation de chair animale.

"D’après une étude publiée au mois d’août par Euromonitor International sur la consommation de produits alimentaires, la viande est le produit affichant l’un des plus faibles taux de croissance entre 2005 et 2010 (moins de 14%). Seuls les légumes affichent un taux plus faible, avec une croissance de 11%." lien

Une question de Santé, d’écologie et de bon sens

Les raisons d’un tel ralentissement, sans parler d’une véritable prise de conscience, restent malgré tout salutaire. La santé en premier lieu, l’écologie ensuite. Certes la mode "écolo" a sûrement une influence positive surtout depuis que les ravages de la pollution de l’ industrie de la viande sur la planète sont connus de presque tous ( regardez "Home" de YAB pour une sensibilisation, ou plutôt "Earthlings" pour savoir de quoi on parle vraiment quand on aborde la question animale ).

L’ industrie de la viande est un véritable monstre qui dévore ( un comble ) la planète tout entière, pollue l’eau, l’air et les terres, bien d’avantage que tous les autres polluants connus, et bien au-delà du pétrole.

Et même si peu se l’avoue, tout le monde le sait: manger de la viande, c’est participer au plus grand ravage de l’histoire de notre planète bleue.
Tout le monde connaît aussi les conditions d’élevage, d’esclavage et de massacre des animaux, l’utilisation des antibiotiques, le scandale des farines animales et les différentes maladies qui ont suivies. Les raisons de freiner ou de stopper sa consommation de viande ne manquent pas,  y compris pour ceux qui ne sont plus connectés ni avec les animaux, ni avec la planète. Les raisons principales de ce ralentissement de la consommation de viande sont donc d’avantage la santé et le bien être, élément incontournable de notre existence.

L’inquiétude des industriels de la viande

Je n’ aurais pas écris cet article s’il n’y a avait pas cette volonté de ramener la viande sur les tables des français et dans les cantines scolaires. Tout ce que je viens de dire est connu par tout le monde.
Mais le cruel constat de l’obéissance des restaurations collectives à l’industrie agro-alimentaire m’agace: de nouvelles normes sont en cours pour imposer les produits d’origine animale dans les assiettes de nos enfants.
Ainsi, le vieux refrain du monde dirigé par les lobbys revient peu à peu, jusque dans nos écoles. Pour moi, pour nous, les défenseurs de la cause animale et de la vie saine, c’est un combat de tous les jours. Et ce combat, depuis quelques années, beaucoup commencent à y trouver un sens.

(Re)prendre le problème à la base, et (ré)éduquer les enfants de ceux qui auraient fini par voir la lumière dans leur alimentation est vraiment la preuve du malaise:

Ici on ne parle plus de relancer une industrie qui génère des emplois, qui est essentielle pour l’espèce humaine et pour le monde. Il s’ agit plutôt de ramener les gens à la raison du mauvais capitalisme, comme d’autres lobbys tout aussi puissants, par exemple, celui des ventes d’armes.

Si le monde cesse demain de manger de la viande, que deviendront ses riches exploitants ? Pire, et après la viande, et si les gens, vidés de leurs instincts carnivores, cessaient peu à peu de s’engueuler ou de se faire la guerre ?

On récolte ce que l’on sème

Petit rappel…depuis l’industrialisation des élevages de la viande à grande échelle, depuis sa mondialisation, on entend toujours les mêmes horreurs: élevages en cage, abattage à la chaîne, et pour se faire, utilisation démesurée (il y a-t-il une mesure d’ ailleurs ?) d’ antibiotiques et autres chimies dangereuses et polluantes.

Les farines animales nourrissent tout le bétail du monde. Porcs, vaches, poules, poissons se mangent entre eux. Et l’ homme, ingurgitent les pires "saloperies monsanto-iennes" et autres chimies ravageuses.
Nous sommes ce que nous mangeons; alors regardez ce que l’on veut que vous soyez.
Aujourd’hui même les phrases toutes faites du genre: "pourquoi mangez-vous des vaches et pas de chat ou de chien" ne me serviront plus.

Je parie que dans les mois à venir, l’industrie agro-alimentaire va continuer ses erreurs. Et surtout que les consommateurs vont continuer de comprendre "l’arnaque qu’est la nécessité de manger des animaux".

Le succès du bouquin de Foer ( Faut-il manger des animaux ?) le montre: beaucoup commencent à y penser, ce qui est déjà pas mal alors que depuis 50 ans, le monde semble avoir oublié l’importance de la nourriture qu’il avale.

Stopper la mal-bouffe, et la fast-foodisation de la France…

Rien qu’ici, dans la ville ou j’habite, je compte 2 kebabs, 4 pizzerias, 4 friteries, 5 boulangeries, tout cela pour une petite ville de 2000 habitants. Si demain les gens décident de se nourrir convenablement, ils éviteront ainsi l’ horreur du kebab, les pizzas caloriques, les "pains" de viande et autres délices industriels, et la merde.
Oui, de la merde. Des matières fécales animales, contenues dans de la chair mal nettoyée. L’ expression vulgaire "bouffer de la merde" a dû être inventée par ceux-la même qui ont commencé, pour cause de rendement excessif, à en produire.