La première fois que mes larmes ont coulé,

Sans mentir ce jour là je l’ai déjà oublié .

La première fois que j’ai crié

Peut être que c’est la première fois que j’ai inspiré

La première fois que je me suis levé pour marcher,

 Je suppose que je n’étais pas encore apte à mâcher. 

La première fois que j’ai placé un mot, 

Sans doute c’est maman qui l’a trouvé beau. 

De ma première phrase dans ce perplexe monde,

A mon éveil  par rapport au défilé des secondes

 De ma naissance au parcours puis la fin du voyage

Certaines notions sont toujours comme des mirages ….

 

Dis à la république qu’elle est toujours théorique

Et dis lui que le bas peuple a besoin de pratique

Dis à mon président que c’est notre plus grand accident,

que lentement et doucement il nous achève mais sûrement.

 Dis à la solidarité qu’elle est juste télévisée,

et que sur le terrain autre est la réalité.

Dis à l’unité qu’elle restera toujours théorisée,

et que ce monde est divisé et qu’il il ne pourrait se concrétiser. 

Dis à l’amour que souvent j’ai cru l’avoir vu dans mon parcours,

mais j’ai eu tant de déception et je le cherche toujours. 

Dis à l’amitié qu’elle est vraie mais souvent brisée

sur un coup de tête,un aller sans retour des initiés.

Dis à la haine que c’est comme si elle ouvrait mes veines,

à cause d’elle j’ai mal mais elle ne sera jamais reine.

Dis au bien que tout enfant l’a voulu comme destin,

mais dis lui qu’avec le temps, difficile est son entretien.

 Dis au mal que notre rencontre a été banale

et que de nos jours ici bas elle est devenue normale. 

Dis à la vérité qu’elle est devenue une stupidité,

mais dis lui qu’à la fin elle seule sera illuminée.

Dis au mensonge qu’on sait tous que ce n’est qu’un songe

et que ses adeptes sont souvent trahis par leurs tronches.

Dis à la connaissance qu’elle seule est vraiment dotée de sens

mais son existence se concrétise dans la différence

Dis à la tolérance qu’elle est toujours en vacance

donc naître faible est devenu une véritable malchance. 

Dis à l’ignorance que désormais elle peut atteindre l’excellence,

la condition est un compte en banque fait d’opulence. 

Dis à la tricherie que c’est à l’école qu’elle sévit

et que si c’était un concours elle aurait le premier prix

Dis à la persévérance qu’elle est noble dans son essence

mais malheureusement elle n’a vraiment plus d’importance.

Dis au bonheur que pour lui je me suis levé de bonne heure

mais hélas la vie se partagera toujours entre douleur et douceur

Dis au malheur qu’il est le quotidien des voleurs et agresseurs,

et qu’il a le don de savoir chambouler l’existence d’un noble cœur.

Dis à la douceur que seul dans les bras de maman elle a une valeur

et que souvent c’est sa courte durée qui fait sa douce saveur.

Dis à la dignité que c’est toujours une vertu recherchée et réputée

mais hélas les guides n’ont même plus le temps de nous y initier.

Dis si tu es croyant « Seigneur montre moi le vrai chemin »

parce qu’on ne reconnaît plus l’excellent et le crétin

 

Dis toi qui est animiste et toi qui te veut polythéiste : 

Ce monde n’est il pas devenu triste ?

Etre têtu est devenu une grande vertu

Et dans les rues les filles se promènent toutes nues

Distinguer le vrai du faux ou le bien  et les maux

C’est en faire trop et on trouve ça rigolo !

Comme il a existé dans le temps une puissante Rome,

ainsi désormais il existe de très faibles hommes.

 Marcher vers la droiture est devenu contre nature .

Mes frères que pourrait être alors notre futur ?