Ce lundi aura lieu la 702 ème édition du Meyboom.
L’occasion de revenir plus en détail sur cet immanquable du folklore bruxellois. Grâce aux principaux acteurs du Meyboom, voilà les secrets qui entourent l’Arbre de Mai.
Ce lundi, l’Arbre de Mai devrait être planté pour la 702 ème fois, à l’angle de la rue des Sables et de la rue des Marais.
Il devra l’être impérativement avant 17h, du moins, sous peine de perdre nos privilèges au profit des Louvanistes!
 Il y a cependant d’autres aspects du folklore que vous ne connaissez pas.
Avec la participation de plusieurs acteurs du Meyboom,  voilà dévoilé dix secrets
du Meyboom:dix anecdotes qui lèvent le voile sur certaines zones ombrageuses de la plus ancienne tradition folklorique de Bruxelles.
1) Une fois planté, l’Arbre de Mai est composté!  
Le Meyboomne fait jamais long feu dans sa bouche d’égout.
Le soir même, le lendemain matin au plus tard, il est enlevé.
Afin de ne pas gêner la circulation outre mesure. “Il est alors envoyé au compost.
Nous restions verts ”, sourit Jean-Louis Gekiere, des compagnons de Saint- Laurent.
“Ou il est coupé en petit-bois ”,précise André Vandenheuvel, buumdroegers de la première heure..
2) Un Meyboom également sur la place de Louvain
Saviez-vous qu’un Meyboom est également planté devant l’Hôtel de Ville de Louvain?
La légende dit qu’en 1939, les Louvanistes ont réussi à détourner l’attention des Basfonistes et à subtiliser l’arbre pour le remplacer par un autre.
 Les buumdroegers n’y auraient vu que du feu.
Depuis le 9 août 1945, chaque année, les Louvanistes plantent aussi leur arbre sur une de leurs places publiques.
Les Bruxellois font comme si de rien était… “Mais de toute façon, beaucoup de ville plante l’arbre de mai.
C’était un privilège accordé au Moyen-Âge pour un fait particulier ”, ajoute
André Vandenheuvel.
3) En paix avec les Louvanistes depuis 2001.
Mais cette guéguerre entre Bruxellois et Louvanistes a-t-elle encore une raison d’être ??
De l’aveu même de Jean-Louis Gekiere, la paix est consacrée depuis 2001.  “Nous envoyons depuis chaque année une délégation à Louvain.
Cette année, nous avons procédé à un lâcher de ballons ”, raconte Jean-Louis Gekiere.
4) Plusieurs arbres épinglés dans le Bois de la Cambre,
Lorsque les compagnons se rendent dans le Bois de la Cambre sélectionner le hêtre qui sera érigé, ils en choisissent plusieurs. “Par mesure de précaution”, précise notre interlocuteur.“
Afin que l’on ne se retrouve pas dépourvu si la foudre tombe sur le Meyboom ou si une tempête le renverse ”.
Cette année, trois arbres auraient pu devenir le 702 ème Meyboom.
5) L’arbre sélectionné n’est pas marqué l’Arbre de Joie sélectionné, il n’est coupé que le lundi matin.
À charge des buumdroegers de bien mémoriser son emplacement, car aucune marque n’est laissée sur son tronc.
Pour que les Louvanistes ne puissent pas venir lui faire de mal, bien sûr.
6) L’arbre choisi doit de toute façon être coupé. 
Que les écologistes se rassurent: celui qui devient l’Arbre de Mai devait de toute façon être abattu, parce qu’il est malade, et qu’il empêche ses voisins de pousser correctement ou qu’il menace de tomber, il est sur la liste noire du service plantation de la Ville de Bruxelles.
7) Un Meyboom bien touffu, car il faut y grimper!
 Le hêtre choisi pour être le Meyboom, c’est connu, doit avoir une belle couronne.
C’est une question de prestige, assurément, mais pas seulement.
Cela tient également compte du fait que quelqu’un devra grimper à son sommet pour y planter le drapeau belge.
Une entreprise plus facile lorsque l’on a des branches auxquelles s’accrocher.
8) La procession passait rue Neuve à une époque l’aller-retour entre la rue des
Sables et la Grand’Place nous semble immuable (et logique, vu qu’elle lie le centre du quartier du Meyboom au centre de Bruxelles),mais il n’en a pas été
toujours ainsi. Le parcours a évolué au fil des ans.
À une époque, la procession passait par la rue Neuve. Il fut même un temps où le cortège ne s’arrêtait même pas sur la Grand’Place.
9) Le 9 août et jamais un autre moment Le Meyboom doit obligatoirement se dérouler le 9 août, veille de la Saint-Laurent, saint patron des compagnons.
Rien ni personne ne peut changer cela.
Pas même un politique. “Une année, un politique dont je tairai le nom m’a demandé si nous pouvions avancer la procession au 8.
Bien sûr, je l’ai éconduit gentiment.
Lorsque j’ai raconté l’anecdote au bourgmestre (Maire) Freddy Thielemans, il a bien rigolé ”.
10) Il faut une année pour préparer le Meyboom
La cérémonie terminée, buumdroegers, poepedroegers,fanfare
et autres gardevils ont droit à… un jour de congé.
Dès le 11 août, il faut préparer la prochaine édition. “Nous voulons corriger nos erreurs et c’est plus facile quand tout est encore frais dans notre tête ”,
conclut Jean-Louis Gekiere. 
 buumdroegers (= un ou une porteuse d’arbre).
poepedroegers (chargé à de faire danser les grandes poupées).
 Voila un folklore bien bruxellois,
 Du temps ou je vivais encore à Bruxelles, j’ai suivi ce Meyboon, je peu vous affirmer que l’ambiance est vraiment génial et que l’on terminais la soirée à s’amuser, à un peu picoler et surtout à déconner. 
Enfin une ambiance de jour de fête pour tout bon Bruxellois que je suis.
 Bonne lecture et à bientôt Eric