Depuis quelques semaines maintenant, les passions se déchaînent au sujet du projet gouvernemental de légaliser le mariage homosexuel.

Du côté des « pro légalisation », il n’y a rien de particulier à noter, si ce n’est que la plupart sont heureux de cette avancée, certains estimant seulement qu’elle ne va pas assez loin, notamment an matière de filiation et de procréation médicalement assistée.

 

Du côté des « anti », par contre, à écouter leurs déclarations ou à lire leurs prises de positions, on peut parfois en rire, être affligés de la bêtise exprimée par moments, ou constater d’autres fois que la langue de bois est bien vivante….

 

Ceux, de droite surtout, qui annoncent que dès leur retour au pouvoir ils abrogeront la loi mentent. Ils feront comme pour le PACS, c’est –à-dire qu’ils ne reviendront pas sur cette disposition. En effet, même si juridiquement cette loi pouvait être abolie, dans les faits ce sera impossible : que deviendraient les couples mariés sous le régime de cette loi ?

 

Les cathos qui font référence à la Bible usent d’arguments fallacieux, car la bible n’évoque pas ces questions, et, de toutes façons, on sait tous que les écrits bibliques ne doivent pas être pris au pied de la lettre.

Quant au cardinal BARBARIN, qui a déclaré que cette loi allait ouvrir la voie à l’inceste, à la pédophilie et à je ne sais quoi encore, il a fait preuve d’une mauvaise foi qui ne l’honore pas !

 

 

L’argument des enfants ne tient pas non plus, et on entend beaucoup de témoignages d’enfants de couples homosexuels qui ne souffrent pas di tout de leur situation. Certes, il peut y avoir une période de leur vie où, notamment vis-à-vis des camarades, c’est peut-être un peu délicat, mais il en va de même pour les enfants de couples mixtes (noir/blanc, par exemple), pour les enfants de policiers, gendarmes, gardiens de prison ou autres croque-morts, qui sont des métiers qui, pendant une période donnent un sentiment de honte aux enfants.

 

A ceux qui disent que le mariage est et doit rester une « institution tournée vers les enfants du couple », je demande si les personnes qui ne sont plus en âge de procréer peuvent encore se marier, puisque, en l’occurrence, cette union n’est pas destinée à accueillir une progéniture.

 

Que les autorités religieuses prennent la parole, c’est leur droit. Il est certain que, quelles qu’elles soient, elles ne brillent pas par la défense et la promotion des libertés, et c’est valable tant pour l’islam et la religion juive que pour le catholicisme, le protestantisme et le bouddhisme, seuls, étant moins coercitifs que les autres.

 

Alors laissons les diverses voix s’exprimer, car il peut en sortir des aménagements intéressants, comme, par exemple, celui de conserver par moment les termes de père et mère, notamment dans les actes d’état-civil et, dès l’an prochain, que nos parlementaires votent cette loi pour que ce droit de se marier soit étendus aux personnes de même sexe et qu’elles puissent, sans hypocrisie ni mensonge, accéder à l’adoption.