Le Mans, capitale du pays Sarthois, située entre la Bretagne et Paris. Le Mans, ville de taille moyenne, connue d’avantage pour sa quiétude que pour sa violence, semble depuis quelques mois sombrer dans la délinquance brûlante. Que se passe-t-il dans la bourgade Plantagenet?

Si je vous dis Le Mans, vous allez tout de suite penser aux légendaires "Rillettes du Mans" ou encore aux "poulets de Loué" pour les plus culinaires d’entre vous. Ou alors, pour les plus sportifs, vous allez penser aux 24 Heures du Mans, sur le célèbre Bugatti, ou encore au "MUC72" (tout nouveau Le Mans FC) voir au "MSB". Les politiciens penseront à notre premier ministre, Monsieur François Fillon. Mais au final personne, et je dis bien personne ne pensera à des faits de violences, tant la cité Mancelle est réputée pour sa quiétude.

 

Pourtant depuis quelques mois, d’étranges phénomènes de violences, ont lieu sur les bords de Sarthe.

En effet, les premières constations nous ramènent quelques mois en arrière et plus précisément en Aout dernier.

feu1.jpgLe 15 Aout dernier, un terrible incendie ravage la toute nouvelle Maison pour Tous Jean Moulin, située sur les bords de l’Huisne et plus précisément dans le quartier « Vauguyon ». Un incendie qui, après enquête, sera déterminé d’origine criminelle. En effet, une voiture volée à la fourrière municipale a été retrouvée carbonisée, accolée à la Maison pour Tous, et aurait été le départ de l’incendie. Un accident? Un acte volontaire? Les forces de l’ordre seront fermes sur ce point, il s’agit bien d’un acte criminel et intentionnel.

 

feu2.jpgIl y a quelques jours, le 15 Octobre, les pompiers sont de nouveaux appelés pour un incendie se propageant sur les murs de la maison de quartier de « l’Epine ». Vers 5h du matin, l’alarme signale un incendie dans la caserne des pompiers qui s’en vont effectuer leur travail habituel. Fort heureusement, leur intervention plus que rapide, permettra d’enrayer la menace rapidement. L’enquête elle, déterminera que l’incendie avait été allumé dans une poubelle attenante à l’établissement et que celle-ci, en s’embrasant, avait propagé son dessein ardent sur le mur de la maison de quartier. A nouveau la théorie criminelle était retenue par les autorités compétentes. Et là encore aucune autre explication n’était retenue. Un accident? Un hasard? Possible, mais alors que les stigmates de la Maison pour Tous, brûlée en Aout, sont encore bien présents, l’interrogation est de mise.

 

Deux incendies criminels visant deux maisons de quartiers en 3 mois. Une loi des séries un peu étrange, et chercher un lien entre ces deux actes pyromanes pourrait être alambiqué, mais pourquoi pas.

 

feu3.jpgAujourd’hui, Mardi 19 Octobre, j’apprends que durant mon sommeil, les pompiers Manceaux ont de nouveau passé la nuit sur le pont à combattre les flammes. De nouveaux ils ont répondu à une alerte incendie et ont du aller dans la chaleur étouffante du foyer incendiaire, combattre le monstre de flamme.

En effet, le Collège Val D’Huisne, situé au cœur du quartier populaire et pluri culturel des « Sablons », était la proie des flammes. L’incendie après plusieurs heures de combat fut terrassé. Le terrible spectacle de l’établissement, ou tout du moins de ce qu’il en restait, s’offrait à la foule pleurant son établissement scolaire. Selon les premiers éléments de l’enquête, des traces d’effractions auraient été trouvées sur les lieux, tout comme des traces d’engins pyromanes. A nouveau la piste criminelle semble être la plus plausible. Bien sûr, il serait aisé, pour toutes personnes n’ayant eu vent des incendies antérieurs, de penser que cet incendie est la cause du mécontentement sur la réforme des retraites, mais peut-on en être vraiment sûr?

 

Comme nous l’avons vu, le Mans, petite ville sans problèmes des bords de Sarthe, est la proie de phénomènes relativement brûlants depuis quelques semaines. Un hasard? J’en doute pour être honnête. Une conséquence de la réforme des retraites? Peu probable. Mais en tous cas il s’agit selon moi d’une bonne excuse. Une chose est sûre cependant, les bâtiments publics ayant vocations à accueillir le plus grand monde et qui sont sources d’apprentissages et de rencontres des communautés, sont la cible d’attaques répétées et dévastatrices de groupuscules n’ayant que faire des réformes. Quel est leur but? Je ne sais pas pour être honnête, mais tous ces phénomènes de feux sont loin d’être trois cas isolés les uns des autres.