Depuis maintenant quelques années, le manque d’omnipraticiens au Québec est un enjeu qui prend de plus en plus d’importance. Plusieurs solutions ont été mises en place : campagnes publicitaires, mouvements de solidarité, manifestations… sans résultat. Il y a toujours 2 millions de québécois qui n’ont pas accès à un médecin de famille, et cela même si la province en possède 20% de plus que la moyenne canadienne. Sans aucun doute, il est temps de trouver de nouvelles solutions, efficaces cette fois.
D’abord, la solution des « supers-infirmières» a déjà été proposée. L’idée est bonne mais n’est malheureusement pas mise en application. Le collège des médecins réglementent à un si haut niveau ces nouvelles infirmières que peu d’entre elles sont sur le marché du travail. Voilà une solution qui, retravaillée, serait profitable à l’enjeu dont il est question ici. Également, le même phénomène est présent du côté des pharmaciens. L’idée de leur donner le droit de faire des ordonnances et des prescriptions a été lancée, mais sans que ce droit leur soit véritablement reconnu.
Ceci pourrait diminuer de façon considérable l’engorgement dans les bureaux des omnipraticiens. Puisque plusieurs suivis de patients seraient désormais effectués par les pharmaciens, les médecins pourraient augmenter leur clientèle. Finalement, tout le monde sait que ce n’est pas le nombre de candidats qui manque à l’appel pour étudier la médecine ; c’est plutôt le nombre de places disponibles. Il serait intéressant qu’un plus grand nombre d’admissions soit offert, même si une hausse des frais de scolarité devrait s’en suivre. Les étudiants motivés sont prêts à payer le prix si c’est pour exercer le métier de leur rêve. Avec plus de médecins qui graduent chaque année, le manque d’omnipraticiens, qui se chiffre actuellement à 1200 au Québec, pourrait être comblé.
Quoi qu’il en soit, la situation tarde à s’améliorer et c’est la santé des québécois qui en souffre.
Ce n’est certainement pas le 2,9 % du budget total de la santé attribué à la médecine familiale qui va régler le problème. Des moyens doivent être mises en place au plus vite puisque l’enjeu est primordial. De son côté, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec négocie présentement un réajustement salarial. La FMOQ pense qu’il y a là une solution au problème. Mais, est-ce vraiment en augmentant le salaire des médecins que la situation va se régler? Laissez-moi en douter.