Une nuit, dans la vallée de l’Himalaya, une étoile vint du ciel. Pendant le sommeil de la reine Maya – d’où Maya l’abeille peut-être… 😉 -, un éléphant blanc, qui avait six défenses et une fleur de Lotus dans sa trompe, descendit de l’étoile et entra dans son ventre. La reine se réveilla en riant.
Son astrologue qui interprétait les rêves, lui annonça la prophétie d’un héritier pour le royaume. Ce serait un fils qui serait prince, enfant divin qui délivrerait les hommes de l’ignorance, de leurs souffrances, ou bien… dominant le monde si tel était son désir.
Pour ses parents, il allait de soi que leur fils règnerait sur le monde et que le peuple demeurerait ignare…
Mahamaya sentait une force grandir chaque jour en elle, sa vision de la beauté de la nature augmentait.
Elle sentit venir le moment de la délivrance aux coups de pied du bébé, sans aucunes douleurs liées aux contractions. Sa voix intérieure lui disait qu’elle pouvait avoir confiance, que tout était écrit d’avance par le père des hommes. La branche d’un arbre s’abaissa alors jusqu’à Maya et celle-ci pu s’y agripper et accoucher debout. Les gens qui l’entouraient trouvaient cela étrange et très certainement béni des dieux. Elle mit donc au monde un beau garçon appelé Siddhârta.
L’enfant est né entre 566 et 430 avant Jésus Christ.
Quand le petit commença à marcher, il fit sept pas dans chacun des points cardinaux. Et on remarqua que les fleurs de Lotus poussaient là où ses pas se déposaient. Il dit dès qu’il parla qu’il était né à nouveau pour leur apporter la lumière et que c’était sa dernière naissance terrestre.
Le grand sage Azithat fondit en larmes quand il le vit et s’inclina devant lui car il pressentait que le petit serait un grand homme qui prêcherait pour la justice divine et qui sauverait la race humaine toute entière. Mais il prédit aussi la mort de la reine et à cause de cela se fit mettre aux arrêts par le maharadja. Sept jours plus tard, la prophétie se réalisa et la reine mourut.
Siddhârta eut une enfance choyée avec tous les agréments d’un prince. Celui-ci ne voulait pas jouer comme les autres enfants. Il préférait lire où rester assis pendant des heures à penser. C’est ça qui l’amusait… Il surprenait ses maîtres car il écrivait dans le sable. Et s’il écrivait, c’est parce qu’il savait. Il savait lire et compter, il savait avant d’apprendre.
Siddhârta vivait le bonheur au quotidien, protégé du monde extérieur par son père qui régnait sur un royaume dans le nord de l’Inde.
Un jour, il tirait à l’arc avec son cousin quand ce dernier lança sa flèche sur un oiseau en plein vol. Le pauvre oiseau piaillait de douleur, douleur qui se refléta dans le cœur du prince. Il le prit dans ses bras pour le consoler, et pour le guérir afin de le renvoyer au ciel, mais le cousin le voulait en trophée et se mit en colère ! N’étant pas d’accord, ils consultèrent les anciens qui dirent que la créature appartenait à celui qui l’avait sauvé et non à celui qui l’avait agressé. Mais Siddhârta, compatissant, demanda le pardon pour son cousin.
Une autre fois, lors d’une promenade avec son père le roi Suddhodan, il vit un fermier taper un bœuf qui n’avançait pas. Ces images-là furent très dures pour lui. Il se rendit compte que la vie mangeait la vie : la plante était mangée par le lapin, qui était mangée par le serpent, qui était mangé par le faucon, qui était tué par l’archer… Malgré le fait qu’il trouvait la nature très belle, il était horrifié de voir la vie sacrifiée à cause de combats impitoyables entre les faibles et les forts. Chaque prédateur en tue un autre jusqu’à ce qu’il le soit à son tour, et toujours dans un esprit de domination.
Oui, voilà qui lui confirmait qu’il était bien là pour guider les hommes dans leur esprit et leur foi.
Le prince traversa son adolescence dans la mélancolie. Son père désespérant de le voir un jour comme le roi des rois, organisa une grande fête pour ses seize ans, où il convia toutes les jeunes filles du royaume. Le prince tomba amoureux de Yachodarah, la fille du roi Suprabouddha. Mais pour avoir sa main, le grand tournoi des guerriers devait être remporté. Chose que Siddhârta fit haut la main comme le dit l’expression. Il passa toutes les épreuves avec succès (arc, épée, etc.) et dompta ce même jour un cheval pris d’une grosse colère, juste en le regardant, car il comprenait le langage intérieur des animaux.
Maintenant qu’il était marié, son père voulait encore plus le bonheur de son fils. Il le protégeait en l’éloignant de tous sujet à souffrances. Que ce soit la famille ou le peuple, personne n’avait le droit de faire allusion à la mort, à la vieillesse, au chagrin, à la douleur, à la maladie ou à quoi que ce soit qui puisse troubler la protection des malheurs de l’existence de son fils.
Son désir était que Siddhârta reste enfermé dans la prison dorée de son amour pour sa femme. Les barreaux enchanteurs lui apporterait l’ivresse du bonheur avec pour seul geôlier l’amour…
Mais aucune prison ne détournait Siddhârta de la méditation. Il était marié, mais anxieux car bien qu’il aimait sa femme, il entendait le chant des anges pur et limpide. C’était l’appel de Dieu.
Son père encore une fois voulant lui montrer la beauté du monde demanda aux vieux malades et invalides de rester chez eux, puis emmena son fils visiter son peuple. Et le peuple cria sa bénédiction à Siddhârta en lui souhaitant longue vie.
Mais Siddhârta vit parmi la foule, un vieil homme tout gris, fragile, mourant. N’en ayant jamais vu de sa vie, il se demanda ce que c’était que cet être ? Et il comprit le processus de la vieillesse et l’avancée de la mort. L’obscurité d’un coup envahit sa lumière. La vie n’était pas ce qu’il en avait toujours vu. Il comprit l’existence d’une loi impitoyable qui balaye tout sur son passage, de la réalité de la condition humaine. Ce spectacle fut si épouvantable qu’il n’eut plus jamais l’esprit au repos.
Siddhârta décida qu’il voulait connaître l’envers de toute cette mascarade où les gens font semblant d’être heureux. Il voulait connaître son peuple, ses désarrois et ses raisons d’espérer. Il convainquit son père de le laisser libre d’aller là où le vent le mène et celui-ci accepta…
A l’extérieur, parmi le peuple, un homme appelait au secours. Il criait qu’il ne supportait plus la souffrance qu’il endurait dû à la maladie de la peste. Siddhârta pris conscience de la maladie entrainant la mort, de la peur de l’incertitude, du devoir de la fin qui fait cesser les souffrances.
La mort, les pleurs, les cris, sont un monde de douleur qui n’est pas éternel. Et Siddhârta voulait dire au monde entier de cesser de vivre dans l’illusion, que Dieu même ne pouvait donner l’immortalité du corps.
Quand on lui annonça qu’il avait un fils, il le vit comme une entrave à sa mission car il devait aider Dieu. Les larmes aux yeux il quitta sa famille et partit chercher la vérité pour le salut des hommes. Ce fut six années d’errance initiatique, de ses vingt-neuf ans à ses trente-cinq ans.
Sur le chemin, un génie lui apparut. C’était le démon de la tentation (comme Jésus dans le désert). Il lui prédit que sept jours plus tard, tout le monde serait à ses pieds et qu’il en ferait ce qu’il voulait… Mais Siddhârta lui répondit que cela n’avait aucune emprise sur lui, qu’il résistait à toutes les tentations.
Alors il abandonna tout, jusqu’à son cheval, fidèle compagnon, pour découvrir le véritable sens de la vie. Du Népal au sud de l’Inde, sa conduite était irréprochable et il avait la foi. Les asceptes convaincus parce qu’il disait, décidèrent de le suivre (idem comme Jésus et Mahomet).
Puis Siddhârta entra en méditation sous un figuier sans boire et sans manger pendant quarante-neuf jours, le corps exposé aux intempéries, jusqu’à la porte de la mort. Quand un grand serpent vint près de lui, les gens prirent peur et se sauvèrent puis revinrent et virent que le serpent s’était mis en position pour protéger Siddhârta.
Une femme s’approcha de Siddhârta et le poussa à se nourrir. Il se rendit compte alors que la totale renonciation n’est pas le bon chemin et qu’il fallait un corps sain pour avoir l’esprit sain. Ainsi est la voie du milieu, entre l’auto-mortification et la satisfaction de ses désirs.
Une nouvelle vie s’ouvrait à lui, plus sage et il proposa le partage. Mais ses disciples ne comprenaient pas cette voie médiane.
Alors Siddhârta médita beaucoup à nouveau et reçu la lumière. Mais le génie démon revient en voulant lui insuffler la tristesse et le pousser au nirvana par le biais du suicide. Il envoya tous ses diables vers lui mais Siddhârta les repoussa avec son énergie, avec son aura lumineuse qui l’enveloppait. Siddhârta avait trouvé sa voix, libéré de tout désir sur terre. Il ne voulait pas d’une vie consacrée au plaisir et à l’ignorance. Il choisit une voie terrestre qui conduit au terme des souffrances.
Une voie solide a une grande détermination des discours humanistes. C’est celle des actions justes. C’est une vie saine avec de constants efforts et une pensée claire, une bonne concentration qui apporte la lumière.
Le temps était venu pour prêcher et répandre la loi divine. Siddhârta toucha de nombreuses personnes. Il sauva l’agneau du sacrifice des prêtres (rituel du transfert des péchés sur l’animal) en retenant le bras de celui sur le point de le tuer. On le présenta alors comme Bouddha qui leur enseignait de ne pas prendre la vie précieuse de l’infirme avec le devoir de protéger l’agneau comme le peuple du roi. (Voyez le lien avec l’histoire d’Abraham…). Il demanda l’abolition de tous les massacres rituels dans le royaume car il ne peut y avoir de rédemption aux péchés en commettant celui du crime.
Siddhârta parlait aussi avec les torturés des esprits. Il délivra son message tout au long de ses voyages et puis retourna vers sa terre natale. Il avait appris que malgré la beauté qui l’entourait (et qui enfermait le message pour ceux qui l’écoutait), qu’il y avait une réalité à l’existence.
À cinq de ses compagnons, il dessina sur la terre à l’aide d’un bâton la "roue de la Loi" (qui représente les vies successives). Son enseignement (Loi), appelé Dharma, est basé sur 4 vérités :
– Douleur : "tout est souffrance"
– Cause de la douleur : "le désir, souvent insatisfait"
– Cessation de la douleur : "suppression du désir"
– Chemin qui conduit à cette réalisation : "la méthode pour ne rien désirer"
Siddhârta se demandait : Où suis-je ? Que dois-je faire ? Quelles sont ces chaines de l’illusion ? Alors il renonça à son rôle d’époux et de père. Après beaucoup de privation et de méditation, en quête de vérité, il devint bouddha de lumière. Bouddha signifie « l’éveillé », tout simplement.
Le Bouddha est un homme et ne prétend pas transmettre une parole révélée. Il expose une méthode pour cesser de souffrir, et dit: «Ne me croyez pas sur parole ! Essayez vous-même !»
Bouddha dit que si nous souffrons, c’est parce que nous voulons tous des choses sans durée, comme la jeunesse par exemple.
Le bouddhisme s’est étendu à de nombreux pays comme le Sri Lanka, le Thibet, la Chine, le Vietnam, la Thaïlande, le Japon et Singapour.
D’après les chrétiens, Siddhârta serait mort en 483 avant Jésus à l’âge de quatre-vingt ans, d’une intoxication alimentaire. Mais pour les asiatiques, il est mort en 368 avant J.C. Il eut le temps de désigner seize disciples pour continuer à dispenser son enseignement.
Son enseignement commence vraiment à se répandre en Inde au IIIème siècle av. J.C. par l’empereur Ashoka qui le fait connaître sur toute l’étendue de son vaste empire et envoie des missions à l’étranger.
Le bouddhisme est une sagesse qui est devenue une religion même si les bouddhistes disent que ce n’est pas une religion, mais une philosophie de vie.
Au début, seuls les moines étaient bouddhistes. Et puis avec le temps, ce fut les personnes de tous milieux comme des paysans ou des marchands, des gens comme vous et moi. Les mendiants devinrent riches et les moines se mirent à faire des cérémonies avec prières et rituels. La voie du bouddhisme, c’est tendre à être bouddha, comme Siddhârta l’est devenu. On n’a pas l’esprit de bouddha comme ça. Il y a beaucoup de travail à faire sur soi-même avant de l’être. Mais l’espoir fait vivre n’est-ce pas ?
[b]Dingue[/b]
[b]Le moine bouddhiste belge n’atteindra pas les sommets[/b]
[url]http://www.dhnet.be/actu/belgique/le-moine-bouddhiste-belge-n-atteindra-pas-les-sommets-523354a0357008cdb6e6364f[/url]
Eh oui, on ne devient pas bouddhiste comme ça. Ce jeune attendra d’être majeur pour s’envoler de ses propres ailes et peut-être découvrir la voie du milieu…
Cette doctrine est supérieure à la laïcité : elle est tolérante, elle !
Tout à fait Zélectron 🙂
il s’agit de la laïcité socialiste, cela va sans dire !
L’abolition de la souffrance ne signifie pas la conquête de la jouissance.
L’boudddha, là où il est, il n’a plus besoin d’aide !!!
Zélectron, effectivement, ne plus souffrir ne veut pas dire que l’on est heureux…
Véritas… Bouddha n’est ni un Dieu, ni une personne. C’est un état d’esprit !
. . . et d’autant plus que plaisir/jouissance ne signifient pas bonheur
On ne va pas être trop pointilleux…
Un cancereux en phase finale va t’il vous dire
cette « vérité (!!!!) » ?:
[i] »Cessation de la douleur : « suppression du désir » »[/i]
si je croyais cela , j’aurai pété les plombs ,
sequelle d’une addiction à la drogue venue
de Katmandouille!!!!
Non Véritas, un cancéreux s’il pense suppression de la douleur au moment où il va mourir ne va certainement pas penser à la suppression de son désir. Sauf s’il a conscience que ses désirs ont été un fléau pour lui qui l’ont poussé à l’ignominie toute sa vie.
Par contre je ne vois pas trop ke rapport à l’addiction à la drogue dont vous parlez.