Le Livret A, le placement préféré des français, était au centre d'une certaine polémique depuis quelques jours. En effet, alors que le taux d'inflation est à la baisse, le Livret A, actuellement rémunéré à 4%, doit lui aussi baisser au 1er février prochain. Le problème est que le mode de calcul du taux du livret devait faire passer celui-ci à 2%, soit une rémunération divisée par deux.

Hier encore les services du premier ministre, Monsieur Fillon, disaient qu'aucun changement du mode de calcul ne serait fait, laissant alors entendre que le taux passerais bien de 4 à 2%. Attendue dans la matinée, la décision du gouvernement a été reportée à plus tard, du fait d'un désaccord entre l'Elysée, qui souhaitait donner un "coup de pouce" aux épargnants en ne baissant le taux qu'à 2,5% et Matignon, qui restait sur ses positions de la veille.

De son côté, le gouverneur de la banque de France, avait fait part de sa décision, qui était de recommander au gouvernement de faire passer le taux à 2,5%. Si ce n'est que la BdF n'a qu'un rôle secondaire dans cette histoire, puisque qu'elle ne peut rien faire d'autre qu'émettre un simple avis.

Finalement, peu avant 13h, le le premier ministre a annoncé la décision du gouvernement, qui va faire baisser le taux à 2,5%, soit 1,5 point de moins  qu'actuellement.

 

Jusqu'au premier janvier 2009 le Livret A ne pouvait être souscrit qu'auprès des caisses d'épargne et de la Banque Postale. Depuis, il est disponible dans l'ensemble des banques françaises.

Existant depuis des décennies, le Livret A sert à financer le logement social. Son taux est calculé selon l'inflation, et le taux d'intérêt pratiqué par les banques. Il est révisé deux fois par an, au 1er février et au 1er  aout.

D'ici deux semaines, le Livret A ne rapportera ainsi plus que 2,5% d'intérêt à ses millions de souscripteurs contre 4% actuellement. C'est un placement sûr, mais qui finalement ne va plus rapporter grand chose.