C’est officiel, les taux du livret A, après une première baisse en janvier, vont diminuer en juillet prochain, ceci apparemment à cause de l’inflation. Pour les non érudits d’économie, cette annonce faite quelques mois après la hausse des plafonds est à n’y rien comprendre. Heureusement, d’autres solutions existent encore pour placer son argent plus surement.

 La logique économique de notre pays a encore frappé. Le livret A, au départ mis en valeur pour son absence d’imposition fiscale et le fait qu’il soit simplement lié à l’inflation, est aujourd’hui décrié pour les mêmes raisons. L’inflation baisse continuellement et emporte dans sa chute les taux du livret A, ceci pour le plus grand plaisir du gouvernement.

 

Cette baisse des taux du livret A de 2,25 % à 1,75 % en début d’année peut en effet paraître quelque peu suspecte lorsqu’on regarde le parcours de ce livret depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande. Celui-ci avait lors de sa campagne annonçait qu’il augmenterait le plafond du livret A s’il était élu, chose qu’il a faite, deux fois. Jusque-là rien d’anormal, bien au contraire.

 

Ensuite, pendant un an, de plus en plus de personnes ont contracté le fameux livret, attirées par le montant révisé de son plafond, permettant ainsi à l’État de récolter plus de 50 milliards d’euros. Durant cette période, silence radio de la part du gouvernement au sujet du livret A.

 

Puis, d’un coup, au début de cette année, alors que la crise touche le pays depuis maintenant bientôt 5 ans et que les taux n’ont jamais bougé, la baisse de l’inflation oblige les dirigeants à diminuer les taux du livret, coinçant une grande partie de la population épargnante avec un livret désormais loin d’être rentable.

 

Pourtant, montrant encore une fois leurs grandes connaissances en matière d’économie, les Français continuent de placer massivement leur argent sur des livrets. Entre janvier et avril de cette année, la population aura placé plus de 20 milliards d’euros sur des livrets A ou livrets développement durable, augmentant ainsi de 20 % leur épargne par rapport à 2012.

 

Les Français ont peut-être été convaincu par les rares économistes qui assurent que le livret A reste un placement intelligent ou, plus probablement, le climat économique anxiogène de ces derniers mois les a incité à voir en l’épargne un placement synonyme de sécurité, à tort malheureusement.

 

Une autre explication possible et plus compréhensible serait que les Français épargnent car c’est tout ce qu’ils savent faire. Mis à part mettre son argent sous son matelas, il est vrai que la solution la plus médiatisée pour placer son argent est le livret. Seulement, avec la prochaine nouvelle baisse des taux, il est temps pour la population de réfléchir à des alternatives, plus sûres et plus rentables.

 

Pour ceux qui en ont les moyens, la solution est toute trouvée : souscrire à une banque privée. Les conseillers des banques de ce type, experts la plupart du temps, sont en effet plus compétents en ce qui concerne les placements et connaissent mieux les dossiers de leurs clients que les salariés des banques standards, plus surchargés de clients et donc moins concentrés sur les profils de ces derniers.

 

Pour les autres, des alternatives aux livrets, simples mais rentables, sont trouvables facilement. Le plan d’épargne logement par exemple est aujourd’hui plus rentable qu’un livret A avec 2,11 % net et les intérêts récupérés ne mènent à aucun impôt sur le revenu pendant 12 ans. Le PEL bénéficie de plus d’un plafond deux fois plus élevé que le livret A (61 200 euros contre 22 950 euros). Il est cependant moins concret, l’argent placé étant bloqué pendant au moins 4 ans.

 

La meilleure solution reste l’assurance vie en euros. Bien que ce soit compliqué de comparer une assurance vie à un livret, son absence de plafond et la possibilité d’en détenir plusieurs font de l’assurance vie en euros le placement à privilégier dans presque tous les cas.