La Foire du Livre de Pékin, après le salon du livre de Paris, témoigne de l'avénement des secondes de livres électroniques. Divers stands ont en effet retenu l'attention des visiteuses et visiteurs. Mais les modèles occidentaux restent chers et réservés aux plus fortunés. Cependant, la Bibliothèque nationale chinoise, qui met déjà à la disposition de ses adhérent·e·s des livres électroniques en consultation pourrait, selon l'agence Chine nouvelle (Xinhua), proposer le prêt à domicile de telles interfaces.
Si les bibliothèques chinoises adoptaient ce principe, cela générerait une forte demande qui faciliterait la mise sur le marché de modèles moins chers. Et comme les unités de production chinoise fabriquent souvent des composants pour des marques étrangères, il se pourrait que cette décision favorise l'accessibilité au livre électronique dans bien d'autres pays que la Chine.
Il reste bien sûr à convaincre les éditeurs – frileux à l'égard du piratage – de la viabilité d'un système permettant de diffuser des livres en format numérique. Or, si le piratage de la musique a permis de générer d'autres modèles économiques, le partage des livres électroniques mis en vente ne constitue pas vraiment le gros du flux des données qui s'échangent de particuliers à particuliers.