un petit territoire mais une grande histoire.
Beyrouth traces de guerre.
Le Liban en photos, du site http://elhajj.fr
Le drapeau druze
Ils représentent la troisième ethnie au Liban ils seraient entre 280.000 et 350.000. La communauté Druze est un groupe islamique qui est né des Chiites ismaélites, c’est un courant minoritaire de l’islam Chiite du premier quart du XIème siècle, dans les débuts du Vème siècle de l’hégire, (l’hégire désigne la journée du 09 septembre 622 jour du départ des premiers colons de Mahomet de la Mecque vers l’oasis de Yatrib ancien nom de Medine) au Caire sous le patronage de l’Imam, gouverneur par l’ordre de Dieu, 6ème calife fatimide Al-Hakim bi-Amr Allah , 996-1021, mort assassiné et qui gouverna à l’âge de 11 ans suite au décès de son père. Les adeptes de cette troupe le considèrent comme le dernier Imam qui interpréta la parole divine, descendue du prophète Mahomet, le dernier des inspirés. Selon Manar Khattar et Xiofeng Hou la communauté Druze doit au calife Al Hakim trois décisions fondamentales de la loi druze,
- l’abolition de l’esclavage,
- l’interdiction de la polygamie,
- la séparation entre les affaires de l’État et celles de la loi.
Cour de la Mosquée de Al-Hakim au Caire, auteur Michel Benoist Mbenoist à fr.wikipedia
Le terme druze a été faussement attribué à cette communauté par référence à l’un de ses promoteurs Neehtkin Druze, (pas de références explicatives), qui a été renvoyé de la communauté au début de son existence, (l’origine du terme druze est expliquée ci-après). Mais le nom que les adeptes de cette communauté s’attribue à eux-mêmes, c’est celui de «Mouwahadoun, ou Mouwahidoun» qui croient en un seul Dieu, ou uniates, c’est-à-dire qui suivent le courant monothéiste sur l’unité absolue de Dieu. Ils qualifient leur communauté de disciples parce qu’ils croient que la religion musulmane se compose de trois disciplines dont la première aboutit à la seconde et la seconde à la troisième. C’est pourquoi la seconde discipline ne se réalise que par la première et la troisième par la seconde et ainsi la discipline uniate ne se réalise qu’en suivant les deux autres disciplines. Quant aux disciplines de l’Islam, elles sont trois, lire la suite ici .
Il n’y a ni liturgie, ni lieux de culte dans la religion druze. La doctrine des Druzes est secrète et n’est révélée aux fidèles qu’après divers degrés d’initiation, elle s’appuie sur la croyance en la métempsycose. La métempsycose est le passage, le transvasement d’une âme dans un autre corps. En effet, certains versets du Coran sont parfois interprétés comme allant dans le sens de la métempsycose. Par exemple au verset 28 de la deuxième sourate, «La Vache» (Al-Baqarah), il est dit,
«Comment pouvez-vous renier Dieu alors qu’il vous a donné la vie, alors que vous en étiez privé, puis il vous a fait mourir, puis il vous a fait revivre et enfin vous retournerez à Lui».
Les Druzes rejettent la charia et les obligations rituelles qui en découlent. Au Liban, la communauté a été dirigée en partie par les familles Joumblatt et Hamadé.
La famille Joumblatt est une famille qui a joué un grand rôle dans l’histoire du Liban. Les cheikhs Hamadé sont connus notamment grâce aux Cheikhs Akl Druze Rachid , Hussein et Mohammed, ce sont des cheikhs Akl Druze Yazbakis qui s’opposaient aux Joumblattis. Le Cheikh Farid Hamadé, 1925-1999, avocat, est né à Baakline le 14 mai 1925, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise. Ils sont descendants de l’imamat depuis maître Hamza ben Ali, ou Ali ibn Amhad ibn Hamza qui était un ismaélien persan au XIème siécle et qui affirmait être l’intelligence universelle, et un Turc nommé Ad-Darazî, ou Muhammad bin Ismail Nashtakin ad-Darazi prédicateur ismaélien du XIe siècle, chef de file de la religion Druze, dont le nom est à l’origine du terme «Druzes», qui était l’un des vizirs du calife fatimide Al-Hakim bi-Amr Allah (996-1021). Hamza et Ad-Darazî fondèrent donc la secte des Druzes. La plus haute autorité religieuse et spirituelle est la Machyakhat al Akl, le cheikh Akl Druze. La Machyakhat al Aki est devenue une institution dont le rôle est prépondérant au Liban.
Le cheikh Akl Druze est l’équivalent «du pape» pour les Druzes.
Il y a toujours eu un cheikh Akl Druze Yazbaki et un autre Joumblatti, aucune famille ne pouvant prétendre au monopole de la direction des affaires de la communauté druze. Aujourd’hui, la politique impose un seul Cheikh, Akl Hamadé a perdu son autorité. Le pouvoir que détenaient les Cheikhs Akl Hamadé était d’ordre initiatique, basé sur «La Sagesse». À cause de la pression des hommes politiques, particulièrement les Joumblatti, la communauté perd en quelque sorte son ressort proprement religieux. La cause principale en est l’orientation de la communauté pour des raisons essentiellement d’ordre politique.
Géopolitique du Moyen Orient , suite,
Le Liban, banc d’essai de la théorie de la désorientation informative et de la dissension sociale par René Naba du blog renenaba.com.
Le Tribunal spécial sur le Liban à l’épreuve de la guerre de l’ombre (Partie 2/3), suite.
Un magma absolu. Un capharnaüm. Décryptage.
L’incarcération des généraux Jamil Sayyed et Ali al Hajj avait pour objectif déguisé d’écarter des postes sensibles des services de sécurité des responsables de confession Chiite, particulièrement avertis de l’affairisme Syro-haririen, pour leur substituer des Sunnites, le général Achraf Riffi et le colonel Wissam al Hassan, en phase avec les desiderata des revanchards, Jacques Chirac et Saad Hariri, le tandem à l’origine de la mise en œuvre du Tribunal international. Achraf Riffi a été promu général, en avril 2005, deux mois après l’assassinat de Rafic Hariri et propulsé à la tête des forces de sécurité. La désignation à la vindicte publique des quatre officiers supérieurs hâtivement impliqués et arbitrairement incarcérés pour leur rôle présumé dans l’attentat anti-Hariri répondait au souci des dirigeants pro-occidentaux de neutraliser des «témoins gênants». L’instrumentalisation de magistrats Libanais pour une besogne contraire à la souveraineté de la justice Libanaise en vue de valider la piste Syrienne dans l’assassinat de Rafic Hariri, a desservi la cause de la justice internationale et de la magistrature Libanaise, dont l’épilogue a fait l’effet d’un coup de massue, sur le plan psychologique, sur le camp occidental. Les généraux Jamil Sayyed, directeur de la sûreté nationale, Ali Hajj, directeur des renseignements généraux, Raymond Azar, directeur du renseignement militaire, et Moustapha Hamdane , chef de la garde présidentielle, étaient détenus depuis le 30 août 2005. Le juge a jugé leur dossier trop léger pour les maintenir en détention. Aucun d’eux, curieusement, n’a fait l’objet d’une inculpation. Aucun d’eux, non moins curieusement, n’a été réintégré dans ses fonctions, ni fait l‘objet d’aucune réparation morale ou matérielle. Leur Libération, le 29 avril 2009, a retenti comme un camouflet pour leurs détracteurs.
Marwane Hamadé , un vibrionnaire pourfendeur du Hezbollah à la tête d’un ministère noyauté par les Israéliens
L’antenne pirate Israélienne du relais hertzien du Mont Barouk est située dans la région montagneuse du Chouf, fief de Walid Joumblatt, partenaire de Saad Hariri dans la révolte anti-syrienne. Son installation s’est faite sous le mandat du lieutenant de Walid Joumblatt du temps de son passage au ministère des télécommunications, Marwane Hamadé, à une période charnière allant de 2005 à 2008, c’est-à-dire du début de l’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, principalement fondée sur le décryptage de communications biaisées par les services Israéliens, à son épreuve de force avec le Hezbollah en mai 2008, en passant à la guerre de juillet 2006 où il s’était placé à l’avant-garde de la dénonciation du mouvement Chiite. Le plus ferme partisan du démantèlement du réseau de transmission autonome du Hezbollah s’est trouvé être, curieusement, à la tête d’une administration noyautée par les taupes Israéliennes, Un des grands experts de l’OGERO, Milad Eid, l’organisme gestionnaire du câble sous marin reliant Beyrouth au Sud Liban, la zone de déploiement du Hezbollah, s’est révélé être un grand espion d’Israël et le régulateur des transmissions filaires de l’État libanais équipé d’un logiciel de conception Israélienne. Habituellement prolixe particulièrement dans les médias Français, Marwane Hamadé, vibrionnaire pourfendeur de l’omnipotence du Hezbollah, est mutique depuis la révélation du noyautage de son ancienne administration. L’interlocuteur privilégié du proconsul Américain Jeremy Feltman, le chouchou de Bernard Kouchner, ministre Français des affaires étrangères qu’il avait mis dans la confidence au sujet de l’assaut contre le système des communications du mouvement Chiite ne s’est jamais expliqué sur le fait d’attribuer à une société Israélienne KAPIRA, sous couvert d’une société écran Française, la gestion des communications transitant par l’organisme gouvernemental OGERO, ni sur son comportement à tout le moins désinvolte sur l’ensemble du dossier. En plein naufrage politique, le flamboyant stratège de «la révolution des Cèdres» n’est maintenu au seuil de la ligne de flottaison que par la volonté de son mentor Joumblatt. L’homme le plus détesté de la banlieue sud de Beyrouth a dû se faufiler, sous forte escorte, dans le cortège funéraire lors des obsèques de Cheikh Mohamad Fadlallah, guide spirituel du Hezbollah de la communauté Chiite libanaise, en juillet 2010, en vue de la présentation de ses condoléances, dans une démarche interprétée comme une forme de repentance, signe indiscutable de la disgrâce d’un homme au halo de «martyr vivant» écorné.
Se pose alors la question du bien fondé de sa requête. N’aurait elle gagné en crédibilité si elle avait été précédée d’une épuration de son ministère des espions Israéliens ? Par extension, se pose la question de savoir si l’attentat dont il a été victime, en 2004, dans la foulée de la résolution 1559 de l’ONU enjoignant la Syrie à retirer ses forces du Liban, constituait un coup de semonce de ses adversaires contre son trop grand tropisme occidental? Ou bien s’agissait-il d’une tentative de camouflage pour le crédibiliser dans sa démarche qui s’est révélée a posteriori criminelle en ce qu’elle aurait débouché, si elle avait abouti, à la paralysie complète du Hezbollah, voire à son anéantissement, dans son combat contre Israël ? La même question se pose en ce qui concerne Elias el Murr, autre girouette de la vie politique Libanaise, beau frère de Gébrane Tuéni, et, surtout gendre du président Emile Lahoud, victime lui aussi d’un attentat en 2005 dans la mesure ou l’antenne pirate Israélienne a été greffée sur l’antenne pilote de Murr TV (MTV), la propre chaîne de la famille du ministre Libanais de la défense. La question mérite d’être posée à l’égard de cibles nullement anodines sur cette coïncidence curieuse et troublante.
La profusion des faux témoins, une dizaine au total, record mondial absolu de tous les temps, fera du tribunal spécial un véritable capharnaüm. Telle une curée sur un magot, appâtée à coups de dépositions monnayées, la profusion ne relevait certainement pas du hasard. Elle résultait des calculs des divers protagonistes de la coalition occidentale dans la satisfaction de leurs objectifs, complémentaires dans leur finalité mais contradictoires dans leurs priorités.
Le faux transfuge des services de renseignement Syriens, Zouheir Siddiq, présentait une aubaine pour le tandem Hariri-Chirac pour l’implication de la Syrie. Théâtrale en diable, c’est lui qui a pris l’initiative de convier à sa résidence de Marbella, Espagne, Detliv Mehlis pour lui narrer son témoignage, aux mépris des règles élémentaires de la procédure. Et l’inspecteur Allemand, sans crainte du ridicule, de s’empresser d’opiner, sans le moindre recoupement de précaution. Ténébreux personnage, c’est lui qui a désigné, en premier, les quatre officiers supérieurs Libanais dans l’attentat anti-Hariri, de même que le beau frère du président Bachar al Assad, le colonel Assaf Chawkat, chargé de la sécurité du régime Syrien. Témoin clé, il sera traité avec tous les égards dus à son rang de Témoin Roi. Un roi vénal. Son témoignage aurait été monnayé pour la coquette somme de cinq millions de dollars, un fait qu’il aurait lui-même clamé sur le réseau hertzien au cours d’une communication cellulaire avec un membre de sa famille. Siddiq aurait avoué à son frère être devenu «millionnaire» en récitant ce qu’il lui avait été demandé de dire, notamment les noms de sept officiers du renseignement Syrien et de quatre généraux Libanais prétendument impliqués dans l’assassinat. Durant son séjour en France, il résidait dans la localité cossue de Chatou, dans la région parisienne, gracieusement, aux frais du contribuable Français. Devenu témoin encombrant pour Jacques Chirac, le pensionnaire posthume de son ami assassiné, Siddiq sera expulsé vers les pétromonarchies du Golfe, alors que le Liban réclamait son extradition, exfiltré à l’aide d’un faux passeport délivré par Nicolas Sarkozy à l’époque ministre de l’intérieur. Convoyé par deux officiers Français, il sera remis à Abou Dhabi aux services de sécurité Égyptiens et maintenu depuis lors sous bonne garde.
La suite sera «l’appartenance à «Al-Qaïda» du Saoudien Faysal Akbar».