Connaissez-vous « la Hulotte », le journal le plus lu dans les terriers. Le nom de journal ne lui convient d’ailleurs pas. Il s’agit plus d’un petit fascicule dont la périodicité est plus qu’irrégulière. C’est que « la Hulotte » est l’œuvre d’un seul homme, Pierre Déom.

J’ai connu Pierre dans les années 60 à l’école normale de Charleville-Mézières. Il avait déjà une solide réputation d’original dont le talent de dessinateur n’impressionnait à l’époque que ses camarades de classe. Après l’école normale, Pierre devint instituteur comme il se doit. Et c’est d’un petit village des Ardennes que commença l’aventure de la Hulotte qui n’avait à ses débuts que peu de lecteurs.

Pierre et quelques amis ont mis sur pied une association de protection de l’environnement appelée « l’épine noire ». Contre toute attente, la revue eut un succès grandissant grâce au bouche à oreille. En 1972, Pierre cesse d’enseigner à cause de la place et du travail que prend son  journal.

« Nous voulons donner aux enfants – et aux adultes – l’envie de sortir, de prendre des jumelles ou une loupe et d’aller voir ce dont on leur parle. » Voilà la philosophie de son travail.

Cette production a quelque chose d’unique : elle n’a guère évolué. Le sujet est souvent un animal – mais ça peut être parfois une plante –  que l’on présente par des textes souvent humoristiques mais très bien documentés et rigoureux scientifiquement. Le tout est illustré par des très beaux dessins à la plume.

Le seul défaut, c’est que Pierre Déom doit être un peu paresseux et les publications sont rares.

La Hulotte revendique plus de 150 000 abonnés dans près de 70 pays. Personnellement je suis abonné depuis le premier numéro et je me suis souvent servi de ce petit journal dans mon travail de classe pour faire travailler les enfants.

C’est de l’écologie, de la vraie !

Allez voir le site internet  et abonnez-vous vous ne le regretterez pas.