J’ai fait une découverte très sympathique dimanche dernier… moi, native de Quimper, y ayant passé une grande partie de ma vie, il y a encore des endroits que je ne connais pas… Laissez-moi vous présenter ma découverte fortuite du jour…

Aujourd’hui, dimanche célibataire, mon cher et tendre ayant déserté le foyer pour aller à un stage d’apiculture…
Que faire? Il fait chaud dehors, lourd même, l’orage menace… je décide de prendre mon appareil photo et de partir en vadrouille à Quimper, au hasard des rues… pour tenter de trouver de nouvelles attractions.

Avant de partir, je vérifie… non, l’église de Locmaria ne figure pas sur trivago! La plus vieille église de Quimper, où ma meilleure amie s’est mariée… C’est sûr, j’irai la photographier!

Me voilà donc devant l’église, une quinzaine de minutes plus tard. Elle n’a pas bougé depuis la dernière fois, heureusement me direz-vous! Je me gare sur le parking désert, pas un chat à part quelques familles à vélo… mais avant de me rendre près de l’église, j’avise un panneau, un panneau bleu à l’entrée d’un mur d’enceinte, ce genre de panneau qui indique qu’il y a quelque chose à voir. Je ne l’avais jamais remarqué, je suis intriguée, j’approche et je lis "Jardin du Prieuré"…

La porte est ouverte, je rentre. C’est un petit jardin, en bordure de l’Odet, il n’est pas très étendu mais est extrêmement bien aménagé. Des petits sentiers sablés cheminent entre les arbres et les parterres. Certaines plantations sont un peu en hauteur. Par-ci, par-là, il y a un banc de pierre, une pergola, un kiosque avec une jolie fontaine… et partout, des plantations, expliquées à la craie sur des ardoises d’écolier…

Ce jardin, attenant au Prieuré actuellement en rénovation pour en faire logements et bureaux, est planté essentiellement d’herbes aromatiques et médiévales. Aménagé à partir de 1997, il fut conçu dans l’esprit d’un jardin de couvent à l’époque de la duchesse Anne de Bretagne (à la fin du 15ème siècle-début du 16ème siècle donc).

Le but est de faire revivre le jardin potager tel qu’il était vécu avant l’apparition dans nos assiettes de la pomme de terre ou du riz, encore inconnus ici.

Une partie du parc est consacrée aux plantes vivrières, avec des racines comestibles très nutritives, des salades à cuire, des plantes aromatiques, des fruits…

On a ensuite le jardin aux plantes médicinales, composées d’espèces qui étaient essentiellement alors ramassées dans la nature, peu étant cultivées.

Et pour finir, le jardin aux plantes tinctoriales, c’est à dire à vocation vestimentaire (vous avez appris un mot? moi aussi!). On y trouve ainsi du lin ou du chanvre.

Et l’on comprend qu’à cette époque, les plantes c’était très peu pour "faire joli", mais essentiellement pour se nourrir, se soigner et s’habiller…

A noter que le jardin médiéval se veut également une représentation du Paradis, à travers des fleurs blanches tel le lys qui évoque la virginité, et surtout la fontaine centrale, symbole de la source pure à l’origine des 4 fleuves de l’Eden.

J’ai passé un moment divin à me promener dans ces allées, à découvrir les plantes, à lire leurs noms… je reviendrai avec chéri qui sera sûrement intéressé, lui qui a son potager!