LE GUI : Pour les Celtes, c’était un cadeau des dieux ! ( 2 )

Pas étonnant, donc, que les druides aient attribué à ce feuillage vert, vivant quand la nature semble morte, le pouvoir de donner la longévité et la force. Ajoutez à cela que les baies blanches rappelaient l’astre lunaire, très important dans les rites druidiques, et vous comprendrez quelle place pouvait avoir le gui en ces temps anciens.

Témoin de cette adoration, Pline l’Ancien, qui vivait au tout début de notre ère. Il avait écrit un ouvrage monumental, Histoire naturelle, dans lequel il avait rassemblé tout le savoir de son époque. Dans ce document, il évoque le sujet qui nous intéresse : « Les druides pensent que tout ce qui croît sur ces arbres (les chênes) est d’origine céleste et que la présence du gui révèle la préférence de la divinité pour l’arbre qui le porte. […] Les Gaulois s’imaginent qu’un breuvage fait avec du gui peut rendre féconds les animaux stériles, et que le gui est un antidote contre tous les poisons. »

Pline décrit ensuite la cérémonie au cours de laquelle on récoltait la plante divine. Il y avait à la fois un sacrifice de taureaux blancs et un banquet.

« Un prêtre vêtu d’une robe blanche monte sur l’arbre et coupe avec une faucille d’or le gui qui est recueilli dans un drap blanc. On sacrifie ensuite les victimes (les taureaux) en demandant à la divinité que son don porte bonheur à ceux qui le reçoivent. »

Hélas, jusqu’à aujourd’hui, on n’a jamais retrouvé de faucille ni de serpe d’or… De plus, l’or est un métal assez mou, et il n’aurait pas pu servir à couper le gui, très résistant. Il est fort probable que la sensation dorée ait été donnée par un outil en bronze (pas en fer en tout cas, puisque ce métal était censé enlever à ce qu’il touchait ses propriétés magiques).

 
Suite et fin, prochainement

8 réflexions sur « LE GUI : Pour les Celtes, c’était un cadeau des dieux ! ( 2 ) »

  1. Les druides disaient même que le gui était d’origine extra-terrestre parce qu’il ne touchait jamais le sol. Ils le recueillaient sur un drap blanc pour le récolter afin qu’il ne perde pas ses qualités.Les druides étaient des alchimistes… Mais je n’approuve pas les sacrifices sur les taureaux qu’ils faisaient…

  2. Nathalie,

    Tout cela fait croire que ce fameux gui était vraiment important pour ces Druides…

    Je ne sais pas si vous voyez très bien la photo, où ce que vous racontiez dans votre commentaire est représenté 🙂

    Dès qu’il s’agit de maltraitance envers les animaux, que ce soit aujourd’hui ou autrefois, je ne peux pas être d’accord….

  3. Un instant, je regarde de plus près…
    tic-tac…tic-tac… 😀
    Effectivement, très représentative…
    Le gui était autrefois prescrit à petites doses contre l’épilepsie, les désordres nerveux, pour la régulation des activités glandulaires, du rythme cardiaque et de la digestion.
    Ses propriétés sont : hypotenseur, vasodilatateur, antiépileptique et diurétique.
    Mais à forte dose, la viscine qui est une substance du gui peut provoquer dangereusement un ralentissement du ryhtme cardiaque, causer des convulsions, accroître la pression artérielle ou même provoquer un avortement…
    De l’extrait de gui aurait même été utilisé comme traitements adjudants de certains cancers traités par chimiothérapie…

  4. Merci pour toutes ces précisions. Je vois que ce sujet vous intéresse beaucoup et je suis très ravi de vous le faire partager 🙂

  5. Oui, les magies ancestrales me passionnent un peu…
    J’aime beaucoup la musique celte aussi qui transporte l’esprit…
    L’année dernière, j’étais à Lorient, lors du festival interceltique. J’ai beaucoup aimé, toute la ville vit en musique : cornemuses, fée et lutins sont au rendez-vous, on sent la magie du bonheur, c’est bon. J’aimerai y retourner…

  6. Vous êtes en forme, Benj…
    Haaaaa… le gui extra-terrestre… Roswell… ils sont déjà parmi nous, vous dis-je !

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