Le grand bond en arrière…

Vous vous souvenez peut-être des Jeux Olympiques 2008, du parcours de la flamme à Paris, de la cérémonie d’ouverture et des déclarations vertueuses pour soutenir les victimes dues au non respect des droits de l’Homme.       

Eh bien, vous pouvez oublier !       

Car, en marge du sommet du G20 qui s’est ouvert hier, il faut mentionner la rencontre entre Hu Jintao et Nicolas Sarkozy dans la soirée. A cette occasion a été publié un communiqué destiné à clore le différend entre les 2 pays et à réchauffer les relations (économiques).        

Capitulation en rase campagne selon le verbatim du communiqué : « La France mesure pleinement l'importance et la sensibilité de la question du Tibet et réaffirme qu'elle s'en tient à la politique d'une seule Chine et à sa position selon laquelle le Tibet fait partie intégrante du territoire chinois, conformément à la décision prise par le Général de Gaulle qui n'a pas changé et ne changera pas. Dans cet esprit et dans le respect du principe de non-ingérence, la France récuse tout soutien à l'indépendance du Tibet sous quelque forme que ce soit. »       

« La France et la Chine réitèrent leur attachement au principe de non-ingérence… »       

Adieu Dalaï Lama. Infréquentable, même s’il ne souhaite qu’une autonomie religieuse et culturelle. Même Carla devra s’abstenir.       

 Adieu la présentation d’une liste de Chinois que nous soutenons au nom des droits de l’Homme. RSF et M. R. Ménard ont gesticulé inutilement. Les relations économiques priment sur toute autre considération. Ce ne sont pas quelques malheureux qui vont entraver les échanges entre un immense pays qui détient les réserves dollars du monde et un petit pays qui en est ou sera tributaire.       

Alors, Canossa. A genoux le vassal. Et avec un sourire diplomatique pour la photo. Et passons à autre chose, couvert par les palinodies de la chaise vide, comme les paradis… fiscaux. A l’occasion nous ne pouvons qu’admirer l’universalisme de la pensée sarkozyenne : « J’ai dit ce que j’allais faire et je le ferai » et je ferai aussi tout le contraire.

Une réflexion sur « Le grand bond en arrière… »

  1. Faire tout cela pour en arriver là, il aurait mieux fait de ne rien dire en décembre.

    Il est certain que l’on ne peut peut être pas se passer économiquement de la Chine mais il aurait sans doute mieux valu ne pas faire le beau il y a quelques mois pour reculer comme cela maintenant.

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