Diffusé ce soir sur la chaîne Cinéma Premier de Canal Satellite, le film tiré du livre "Le garçon au pyjama rayé" de John Boyne a été réalisé par Mark Herman en 2008.
L’histoire d’une amitié innocente dans la tempête de la seconde guerre mondiale.
Promu au grade de tout nouveau commandant du camp de concentration d’Auschwitz, le père de Bruno, 9 ans, déménage de Berlin avec toute sa petite famille dans une jolie maison proche du camp.
Isolé, coupé du monde et de ses amis, le petit Bruno va vite s’apercevoir des voisins parqués bizarrement vêtus en pyjama rayé. Devant le silence convenu sur ces personnes qu’ils croient fermiers, Bruno va s’aventurer, malgré l’interdiction de son père, hors de la maison et s’approcher du camp pour ce lier d’amitié avec Schmuel, enfant juif interné.
Au fil des jours, une belle amitié va naître. Seulement séparés d’une ligne de fils barbelés, ils vont s’inventer des jeux.
Après avoir appris d’autres choses horribles sur l’origine de la fumée acre qui sort régulièrement des cheminées du camp et ne pouvant plus supporter la vérité, la mère de Bruno décide de partir.
Bruno court prévenir son ami qui l’informe que son père est parti du camp travailler mais n’est jamais revenu. Voulant aider son ami à le retrouver, Bruno va alors se "déguiser" en pyjama rayé, creuser un trou et passer de l’autre côté de la ligne interdite.
L’autre côté du miroir, de la réalité, l’aventure de Bruno va se terminer de façon dramatique. Arrivé dans le baraquement de Schmuel, les détenus pétrifiés sont poussés par des kapots (policiers juifs du camp) et enfermés dans les vestiaires pour aller "prendre une douche"…
Au même moment, la mère de Bruno s’aperçoit de sa disparition, alerte son mari qui lance plusieurs soldats à la recherche de l’enfant. La découverte des vêtements laissés devant le trou creusé proche des fils barbelés. L’horreur dans les yeux de la mère et l’innocence dans le regard des deux enfants nus au milieu de ces hommes qui comprennent qu’ils vont mourir.
La barbarie nazie dans un simple geste d’un soldat équipé d’un masque à gaz jetant du zyclon B, arme chimique fatale.
La bêtise humaine poussée à son paroxysme dans le plan final de ce vestiaire jonchés de pyjamas rayés.
Il y a des films qui vous percutent, vous bousculent jusqu’au plus profond de vous-même. On peut avoir lu, vu des dizaines de documentaires sur les camps de concentration, sur l’horreur des chambres à gaz, ce film laisse une sensation de gêne. La mort de Bruno, ce petit enfant allemand et de son ami juif, nous rend-elle plus tristes, nous fait-elle oublier le sort de ces autres détenus juifs tués par millions dans les camps ? Pour la rendre plus atroce, faut-il qu’un enfant de bourreau meure dans les mêmes conditions.
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Bonjour Explora.
J’ai vu ce film ,il y a quelques mois.Ben dans tous conflits se sont trop souvent des mômes qui sont victimes des si grands adultes si responsables et se voulant être des hommes réfléchis,surs de leurs choix ,du destin des autres !
La nature humaine,cette faune de fourmilles me débecte toujours autant !
A propos ,il n’y a pas que des juifs qui se sont faits gazer durant la deuxième guerre mondiale,ils ne sont pas les seuls martyrs de la connerie humaine.
Ce film,tiré d’un livre est une fiction,mais un film prenant.Le genre arroseur,arroser,déchirant. « Pour nombres d’hommes et encore de nos jours,disposer de la vie des autres a sa guise est toujours préjudiciable tôt ou tard,ces tueurs de l’innocence ».
Bye et bonne journée.
Bonjour Pascal,
Et oui la bêtise humaine atteint parfois son paroxysme.
Bien évidemment, vous avez raison, il ne faut pas oublier les tziganes, les minorités dites « inférieures », les homosexuels (longtemps oubliés) et les premiers déportés allemands réfractaires au régime d’Hitler.
Merci pour votre commentaire. A bientôt Pascal !