L’évènement promet de faire date, surtout pour les cannois. Car c’est bel et bien un G20 pantagruélique par ses données qui s’ouvre aujourd’hui. A l’ordre du jour sept questions qui, pour au moins une d’entre elles, auront nombre d’incidences immédiates sur l’activité économique mondiale.

5000 délégués, 3500 journalistes, 12000 policiers, le G20 qui s’annonce à Cannes sera, sans conteste, celui de la démesure. A cela ajoutons encore 12000 fonctionnaires de police arrivés en renfort, 26 chefs d’   Etat et de gouvernement (ceux du G20 plus ceux de quelques pays hôtes : Espagne, Emirats arabes Unis, Ethiopie, Guinée Equatoriale et Singapour). Les 3 et 4 novembre Cannes sera véritablement en état de siège. Le centre-ville y est bloqué à la circulation et jusqu’au commerce. Les autorités municipales ont même poussé la chose jusqu’à repousser la rentrée des classes de Toussaint au lundi 7 novembre pour deux établissements se trouvant en centre-ville. Les professionnels du tourisme ne sont pas non plus en reste. 35000 nuitées ont d’ores et déjà été réservées pour accueillir ces nouveaux visiteurs.


Ravi, ou tachant de le paraitre, le maire de Cannes, Bernard Brochant, se réjouit du fait que l’évènement dégagera autant de bénéfices que le festival de Cannes pour la ville. Façon, peut être, de faire passer la pilule quant au cout de 20 millions d’euros, soit un quart du budget initialement alloué à la présidence française du G8-G20, que l’évènement coutera.

 

Mais derrière les chiffres il y a aussi la réalité politique, avec pour ce G20 six questions prioritaires, auxquelles est venue s’en ajouter une septième :

 

La réforme du système monétaire international

Le renforcement de la régulation financière

La lutte contre la volatilité des prix des matières premières

Le soutien de l’emploi et le durcissement de la dimension sociale propre à la mondialisation

La lutte contre la corruption dans le monde

L’action pour le développement

Enfin eu égard aux dernières évolutions de la question grecque les participants ont également décidé de mettre à l’agenda une énième concertation pour sortir la zone euro de ses difficultés.

 

Anthony Rigot le 3-11-11