Le féminisme au canada

«L’homme est un loup pour l’homme». Cette citation de Thomas Hobbes signifie en d’autres mots que l’homme est naturellement méchant. Il lutte contre les autres hommes afin d’être le meilleur et d’en retirer tous les avantages en dérivant comme dans une meute de loup où le plus « fort » est considéré comme le chef de la meute.

Pourrions-nous nous permettre d’affirmer que l’homme a aussi été et demeure un loup pour la femme? Tout le monde est au courant de la place de la femme dans la société au cours de l’histoire ancienne. Elle était tout simplement réduite à la tâche de s’occuper de son mari et de ses enfants.

Cela impliquait donc de faire la lessive, de cuisiner les repas, etc. Nul besoin de retourner si tardivement dans le temps, les deux derniers siècles suffisent pour énumérer comment la femme était perçue et traitée par les hommes l’époque. Par la suite, leurs conditions s’amélioreront petit à petit jusqu’à aujourd’hui.

Commençons en 1866, année où le code civil fait mention qu’une femme doit être considérée comme une personne mineure et exige que la femme soit soumise à son mari. Il fait aussi état que la femme est responsable des dettes de son mari mais pas l’inverse. Par la suite, en 1914, une première femme obtient un diplôme autre que ceux de la faculté des arts et de l’enseignement. Ensuite, aidée par la première guerre mondiale qui exige l’arrivée des femmes dans les usines en remplacement des hommes partis au front, le droit de vote est accordé aux femmes au Canada en 1918. Cependant, ce n’est qu’uniquement en 1940, plus de vingt ans plus tard, et encore aidée par un guerre mondiale, la deuxième, que les femmes pourront exercer ce droit au Québec. Quelques années plus tard, le gouvernement fédéral stipule que l’allocation familiale sera versée à la femme.

 

Les femmes possèdent alors une certaine indépendance face à leur mari au niveau monétaire. Par après, dans les années 60, une révolution féministe explose. Elle entrainera la légalisation du divorce et l’élection de femmes à l’assemblée nationale jusqu’alors réservée aux hommes. Néanmoins, le plus grand pas vers l’acceptation de la femme comme un réelle personne est réalisée en 1975 alors que la charte des droits et libertés du Québec interdit formellement, et pour la première fois, tout forme de discrimination liée au sexe.

 

Bref, de gigantesques progrès ont été faits par la société afin que la femme soit intégrée comme une personne en elle-même et non considérée comme l’objet de son mari. Rappelons que toutes ces lois ont été votées soient à l’Assemblée Nationale du Québec ou à la Chambre des Communes d’Ottawa, elles proviennent donc toutes de la société canadienne.

L’image de la femme, que l’on voyait comme une moins que rien est dorénavant aussi importante que l’homme dans notre société. De nos jours, les femmes travaillent encore avec acharnement pour l’équité salariale bien que celle-ci a connu une véritable amélioration au cours des dernières années. Dorénavant, les femmes sont majoritaires dans presque toutes les écoles québécoises. Mais, il est à noter qu’ailleurs sur la planète, toutes n’ont pas eu cette chance et plusieurs femmes, de plusieurs nationalités vivent avec des droits minables. Il ne faut également pas oublier que malgré l’immense progression de la société pour l’égalité de la femme et de l’homme dans tous les domaines, certains individus perçoivent mal ce changement devenu normal pour la plupart des hommes.

Pensons notamment à Marc Lépine et son massacre à l’école polytechnique de Montréal le 6 décembre 1989. Frustré de la place que prenaient désormais les femmes, il pénétra armée dans l’établissement et abattu 14 femmes et en blessa autant.