Cette fois, il jette l’éponge, le petit facteur du NPA. Il ne se présentera pas à la présidentielle de 2012, lassé et peu enclin à s’engager dans un parcours du combattant exténuant et inutile.
Il avait déjà déclaré fin mars qu’il ne voulait plus être le porte-parole de son parti. Il faut dire qu’il en a sans doute assez d’être le seul fer de lance d’un parti qui n’a pas réussi sa percée. Il craint surtout la personnalisation de la politique.
« Il y a quelques années déjà, j’avais clairement prévenu que je ne comptais pas prendre un abonnement à l’élection présidentielle, parce que je n’aspirais pas à en être l’éternel candidat d’extrême gauche. » déclare-t-il dans une lettre aux membres de son parti, espérant secouer un peu leur torpeur.
Mais qu’il le veuille ou non, la politique se « pipolise » de plus en plus et sa défection affaiblira son parti.
Quelle sera la stratégie du NPA ? Proposer un autre candidat ou s’allier au front de gauche ? Mélenchon n’attend que cela. Mais ça discute ferme et ce n’est pas gagné.
« Au sein du seul NPA, le choix de la candidature devrait être discuté, voire tranché, dès le prochain conseil national du parti, les 14 et 15 mai prochains. »
On ne pourrait que saluer cette alliance : le Parti de gauche, le parti communiste et le NPA rassemblés sous la même bannière devraient faire un bon score.
Mais si l’élection présidentielle sert aux petits partis à exposer leurs idées, on peut craindre que l’extrême gauche ne trouve plus de tribune pour exposer son point de vue. Arlette Laguiller également absente sans réelle relève, on ne s’étonne plus de voir les « masses dites populaires » se tourner vers le Front National.
Olivier Besancenot est cohérent avec ses idées mais il met son parti dans l’embarras car il perd un de ses atouts les plus populaires. « Il y a une vie après Olivier Besancenot, c’est évident, mais il faut digérer l’information.» déclare Ingrid Hayes, une membre du parti.
Pour ma part, si le garçon m’est sympathique, j’ai toujours pensé que la position de l’extrême gauche n’était pas tenable. Un parti qui est certain de ne jamais participer à un gouvernement s’exprime en vain et finit par lasser ses militants. L’utopie, c’est bien quand on est jeune !
Source : le site du NPA
[quote]« Un parti qui est certain de ne jamais participer à un gouvernement »[/quote]C’était aussi le cas de tous les partis d’opposition en Tunisie jusqu’à aujourd’hui. Il aurait donc fallu qu’ils se dissolvent et intègrent le RCD pour être sûrs de participer à un gouvernement?
Ou bien qu’ils œuvrent patiemment pour un changement révolutionnaire?
Participer à un gouvernement que l’on ne soutient pas est une position extrêmement difficile à tenir. C’est un exploit qu’aucun parti n’a jamais réussi sans décliner ensuite. J’aurais bien une ligne de conduite à proposer pour entrer en minorité dans un gouvernement, mais ce n’est pas chose aisée.
A priori, quand on participe à un gouvernement, c’est d’abord parce qu’on le soutient. Quand on soutient un gouvernement, on assume ses échecs. Si le NPA entre au gouvernement socialiste en 2012, il assumera le bilan de 2017, à savoir un désastre.
C’est la raison pour laquelle le NPA ne participe pas aux gouvernements PS. Et sur ce point, je suis d’accord.
Du principe de la cinquième colonne au cheval de troie, l’action est, soi de l’intérieur, soi de l’extérieur… un peu comme faire l’amour: on peut toujours en parler de l’extérieur, mais pour le pratiquer il vaut mieux être à l’intérieur ou au contact subséquent.
[i]la critique est aisée, mais l’art est difficile[/i]!
sourire
Bien à toi vieille forge
Pensée en lapalissade toto
et ça m’a l’air de tourner fort dans ton bocal poissonrouge
bien à tous