est de plus en plus d’actualité.

 

 

Dominique Dutilloy est journaliste depuis 1980 et écrivain. Il est auteur de nombreux articles parus dans des magazines Sénégalais et Français, ses deux premiers ouvrages parus sont «Sénégal 2000: les atouts économiques» et «impressions».

Dernièrement il a publié au premier trimestre 2009 une réflexion sur le divorce entre la classe politique et les Français qu’il a intitulée «Le roman des trois gifles électorales annoncées» qu’il développe sous le titre de son livre «divorce sans consentement mutuel». Une première parution avait été faite par les Éditions Veerve et j’avais à l’époque fait la promotion de son ouvrage que l’on peut consulter ici. Depuis les Éditions Veerve n’éditent plus et ce livre a été repris par Edilivre.com qui en a fait une publication plus professionnelle. Dominique Dutilloy qui est un ami est un fervent connaisseur de notre Constitution qu’il applique dans une analyse critique, sans être partisane, mais objective d’une France ingouvernable entre cette classe politique qui n’est plus au contact des réalités tiraillée entre ses préférences politiques, les syndicats, les sondages et les Français.

C’est un fervent partisan de prendre en compte le taux d’abstention les votes blancs et nuls ce que ne font pas les instituts de sondages et qui, pour lui, faussent les interprétations qu’en font les personnalités politiques. Dans ce cadre Dominique Dutilloy y voit la défaite de Lionel Jospin premier ministre le soir du 21 avril ou la France apprend sidérée, ébahie, que Lionel Jospin ne sera pas au second tour de l’élection présidentielle balayé par Jean Marie Le Pen ce qu’aucun institut de sondage n’avait même envisagé. Pour appuyer son argumentation, Dominique Dutilloy indique que malgré les abstentions 28,4% et les votes blancs et nuls ces seuls éléments ne sauraient expliquer la défaite de Jospin et qu’il y a autre chose qu’il nomme le divorce des Français avec la politique.

Il va encore plus loin dans le divorce lorsqu’il met en avant la fameuse phrase de Lionel Jospin prononcée à Clermont-Ferrand aux ouvriers de l’Usine Michelin victimes d’un plan social, «il ne faut pas tout attendre de l’État et du gouvernement». Phrase qui fût prononcée à la télévision devant des millions de Français. Elle donne bien la mesure du divorce entre ce qu’espèrent les Français et ce que peuvent les hommes politiques impuissants à s’opposer à des plans sociaux.

Il analyse jusqu’à l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 les phases politiques qui ont conduit les Français à se sentir étrangers aux politiques des gouvernements Raffarin et Villepin, ainsi que les conflits au sein des partis politiques sur le projet de loi référendaire devant ratifier une Constitution pour l’Europe. Ce livre nous montre le clivage droit gauche qui est devenu tel que les Français ne se supportent plus. C’est un livre avant-gardiste, car il montrait déjà qu’en 2002 ce divorce était consommé, et de ce point de vue, on constate qu’il est toujours d’actualité ou, l’équation de ce que souhaitent de nombreux Français et ce que peuvent faire les hommes politiques n’a pas de solution. Chaque jour ce clivage apparaît de plus en plus exacerbé, l’exemple actuel sur la retraite est révélateur.

Dominique Dutilloy ne montre pas le divorce qu’entre nos gouvernants mais aussi celui des Français avec les partis politiques. Ceux des extrêmes Front national, et Communisme de notre planète politique ont subi au cours de cette période un transvasement des électeurs d’extrême gauche vers l’extrême droite au détriment du PS, ce qu’il lui fait écrire que le FN est devenu un instant le premier parti ouvrier de France, expliquant le coup de théâtre de la défaite de Jospin puis, ensuite, devant ce résultat imprévisible, un second transvasement de ces mêmes électeurs vers Jacques Chirac lui offrant ce qu’aucun homme politique Français ne pourra jamais obtenir 82,21% des votants. Cela montre que ceux qui ne voulaient pas de Chirac ont été amenés à le plébisciter pour éviter le Front national. Une période triste de notre histoire politique qui montre que les Français sont déboussolés. Cette situation à vu l’émergence de partis tel que le Modem né de l’éclatement traditionnel du centre, le NPA transfuge de la Ligue communiste révolutionnaire, ainsi que le parti de gauche récoltant les déçus des partis de gauche traditionnels et le reste du PC, et un mouvement écologique qui se cherche rendant le paysage politique encore plus divisé, avec maintenant république solidaire.

Dominique Dutilloy surf sur cette période trouble de notre politique montrant l’importance du Front national comme arbitre de la politique nationale tant, dans les élections régionales de 2004 permettant à la gauche d’obtenir 20 régions sur 22 en métropole ce qui lui fait écrire «du jamais vu dans les annales électorales», que dans l’élection présidentielle de 2007. Ce livre est donc une réflexion profonde commencée en 2002 mais non terminée puisque en 2010 sous la gouvernance Sarkozy c’est encore l’exploit de la gauche qui remporte 21 régions sur 22 si l’on considère le Languedoc Roussillon comme étant de gauche.

Ce livre n’est pas qu’une réflexion politique, c’est aussi un recueil bibliographique important ou sont présentés en annexe le premier et second tour des Élections législatives de 1997, le référendum de 2004, le premier et second tour des présidentielles de 2002, …., les pouvoirs de Président de la république.

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