Bien que la notion de "développement personnel" se soit beaucoup invitée dans nos vies, il n’est pas si évident de la définir. On va quand même essayer; disons que le développement personnel est la mise en oeuvre de moyens (personnels donc) pour atteindre des objectifs. Ces objectifs auront une nature particulière: apprendre à se connaitre, se libérer de ses peurs, ses phobies, apprendre à connaitre et valoriser ses potentialités, devenir plus performant dans l’aspect relationnel par exemple, développer de nouvelles compétences qui assurent toujours un bien-être accru, un amélioration de la qualité de vie et plus de facilités à vivre harmonieusement avec les autres.
Cette définition sera plus complète si on retient également que le développement personnel trouve des applications dans des champs parfois éloignés les uns des autres; organisation du travail, psychiatrie, les philosophies, sans compter toutes les nouvelles techniques qui s’en réclament !
Ainsi, le développement personnel est une notion qui nous est très familière. Dans la littérature, de nombreux ouvrages sortent régulièrement sur les thèmes relevant du développement personnel. Des auteurs se démarquent, soit par une plus grande médiatisation ou par le bouche à oreille; Eckhart Tolle, John Gray, Gary Chapman…
Au delà de la littérature, les philosophies (religieuses) orientales sont très imprégnées de cette notion de développement personnel. Elles en érigent un art de vivre, de penser, par la sagesse, la méditation, l’éloignement des formes matérielles de plaisir comme les excès de la consommation par exemple. Le bouddhisme, d’une certaine façon est proche de la notion de développement personnel mais la sagesse bouddhiste est moins orientée sur l’amélioration des performances que par la qualité de vie, de bien-être auxquelles on peut prétendre.
Malheureusement, le développement personnel, fort de son succès a amené aussi quelques dérives; groupes aux limites sectaires, commercialisation massive d’oeuvres touchant au domaine du développement personnel et donc recherche du profit par des sociétés, des artistes, auteurs…
Il est évident aujourd’hui que l’homme a plus de temps pour se consacrer à son bien-être, à sa recherche d’une vie plus harmonieuse et plus de possibilités aussi (foisonnement de produits touchant au développement personnel). Pourtant, je ne suis pas sûr qu’une personne qui vit une vraie souffrance se sentira mieux au sortir de la lecture d’un livre sur le développement personnel ou après avoir vu un documentaire ou un film s’y consacrant.
Peut être que faire un travail d’introspection sur soi, sur ce qui nous fait souffrir est déjà plus bénéfique pour la personne et probablement aussi que l’amour et l’amitié vécues dans la vie amènent une source de bonheur que l’on ne risque pas de trouver dans ce qui parfois ressemble à des recettes miracles.
Quelle ellipse ! Bravo, de passer du développement personnel au Bouddhisme… J’en reste coi ! Juste un truc en passant : n’avez-vous pas remarqué que l’on représente toujours Bouddha ventru et joufflu ?
Ne serait-ce pas là du prosélytisme ?