Le désespoir, une nouvelle forme de bénéfices

C’est désormais un thème récurrent dans la bouche de nos hommes politiques : s’effrayer du surendettement des ménages.  Les cris d’effroi ne suffisent pas pour enrayer le phénomène.


A notre époque difficile – on pense bien évidemment à la crise qui plombe l’économie  depuis des années -, un rapport dénonce l’explosion du surendettement en France. On nous prédit, que le cap de 1 millions de foyers concernés sera franchi dès cette année. Inutile de revenir sur le danger de cette spirale, mais il faut bien souligner (aussi), que bon nombre de nos compatriotes concernés n’ont plus le choix, et que désormais leur seul objectif consiste à gagner ce qui leur permettra de vivre le mois durant.

On ne se projette plus dans l’avenir, on reporte les projets, et souvent dans ces situations, on se raccroche au moindre espoir. Certes, les sociétés de Crédit à la consommation guettent ces proies faciles, vantant le recours au crédit comme étant la solution pour « tenir » le temps que la situation s’améliore. Désabusées et désemparées, ces personnes sont reconnaissantes à ce Cetelem, Cofidis, et autres préteur de les sortir d’un mauvais pas. Elles ne se rendent plus compte, que le prix de ce service est exorbitant, et que bientôt les seuls intérêts, produits par cet emprunt, deviendront une charge insupportable.

 

En fait, il ne s’agit pas d’une naïveté des emprunteurs, ni même d’un manque de raisonnement mais d’une incapacité à retrouver la sérénité. Ces clients –cars, ils sont considérés ainsi par les sociétés de crédit – sont comme tout un chacun, conscient que les taux d’intérêt de ces emprunts de trésorerie représentent une véritable arnaque, un vol incontestable, mais admis par la loi, car ne dépassant pas les taux fixés par la loi. Ils sont conscients de mettre le doigt dans un engrenage infernal. Mais, un père de famille, connaissant toutes ces donnés, mais menacé d’expulsion faute de paiement du loyer, ne balaiera-t-il pas ces mises en garde d’un revers de la main afin d’atteindre son objectif : subvenir aux besoins de sa famille ? Avec, l’espoir, que la situation s’arrangera bientôt.

 Il est aisé, avec des revenus conséquents, de « moraliser » ses contemporains, mais lorsque la « survie » dépend d’une simple signature sur un contrat, on peut comprendre que tant de personnes succombent à ces promesses alléchantes.  Le plus intolérable dans cette situation, c’et que même si les pouvoirs publics s’alarment de la situation, rien n’est véritablement fait pour enrayer cette perte d’espoir, et ce agissements instinctifs (mais pas irréfléchis). Plus grave encore, c’est que les sociétés de crédit ne sont pas les seules à « surfer » sur cette ambiance morose, pour croître encore un peu plus…

Auteur/autrice : ERIC REDACTION

Rédacteur Web et print indépendant depuis 2010. De la rédaction SEO à l'écriture du roman de votre vie, la passion de l'écriture au service des messages à faire passer ....