LE DERNIER ECLAIR 
Il est tombé sur la ville, 
 Foudroyant les maisons, 
 Et détruisant les vies 
 Au cœur de la Syrie. 
      Il renverse les flots, 
 Balayant sur la plage 
 Les âmes en perdition 
 Et les dieux médusés.    
    Il pollue la planète 
 D’un pétrole boueux, 
 De la mer bleutée, 
 A la terre meurtrie.    
    Il répand sur le sol 
 Le produit insensé 
 De la folie des hommes 
 Et de leur démesure.   
 Il inonde tes yeux 
 De larmes embrasées 
 Devant le désespoir 
 D’un univers perdu.   
 Et enfin, il s’éteint 
 A la fin de l’orage 
 Qui laisse derrière 
lui Mort et désolation.