Bien que cela n’ait été revendiqué par aucun groupe terroriste,  selon les enquêteurs la principale thèse retenue pour le déraillement d’un train reliant Moscou à saint Petersburg et ayant fait au moins 39 morts serait celle d’un attentat, c’est ce qu’a déclaré le PDG des chemins de fer russes, Vladimir Iakounine.

Le déraillement s’était produit vendredi soir sur une des lignes de train les plus fréquentées de Russie, , à 284 kilomètres de la capitale. Le  bilan provisoire fait état de 39 morts. Un précédent bilan faisait état de 25 morts et 95 blessés.

 Une enquête criminelle pour  terrorisme et  détention illégale d’armes à feu et d’explosifs  a été ouverte, a indiqué une porte-parole du parquet aux agences russes.

ll pourrait notamment s’agir de l’explosion d’un engin déposé sous un des wagons , selon des sources  au sein des forces de l’ordre russes, "un cratère d’obus d’un mètre de diamètre a été découvert près de la voie ferroviaire, et des témoins affirment avoir entendu une forte détonation avant l’accident". C’est ce qu’affirme M.iakounine qui a déclaré " la principale thèse qu’étudient les enquêteurs est celle de l’explosion d’un engin explosif posé par des inconnus. Autrement dit celle d’un attentat

 Andreï Abramenko, lieutenant-colonel de police était présent lors de la catastrophe : "Deux voitures ont été complètement renversées (…). Plusieurs personnes ont été écrasées par des constructions métalliques. J’ai entendu des cris, des gémissements"

Le train accidenté comprenait 14 wagons et transportait près de 660 passagers, a indiqué le ministère russe des Situations d’urgence. Plusieurs équipes de médecins, deux avions du ministère des Situations d’urgence transportant de l’équipement pour un hôpital mobile, ainsi qu’un train de réserve ont été immédiatement dépêchés dans la région.

 Rappelons qu’au mois d’aout 2007, un attentat à la bombe avait provoqué en Russie le déraillement d’un train du même type, le Nevski Express, ne faisant  pas moins de 60 blessés et réveillant le spectre cauchemardesque des attaques de la rébellion tchétchène ou de groupes nationalistes.