Aujourd’hui ont lieu dans de nombreuses villes de France des manifestations. 5 500 personnes veulent se constituer prisonnières pour avoir aidé des sans papiers, qu’elles soient des particuliers ou des bénévoles appartenant à des associations tel Emmaüs. Elles risquent selon l’article 622-1 5 ans de prison et 30 000 euros d’amende. Pour le DELIT DE SOLIDARITE.       

La jonction de ces 2 mots est une abomination en soi. M. Besson a déclaré que l’on devait respecter la loi, cette loi. Cela fait froid dans le dos et dans le cœur. Et sauf amnésie grave, cela rappelle aux anciens des temps sinistres. Sous Pétain, il fallait donc respecter les lois anti-juives ? Les justes vont donc devenir rétrospectivement des injustes, des condamnables. Les Justes Français que le Mémorial de Yad Vashem honore sont déshonorés par de telles déclarations. Heureusement que nos lois ne sont pas rétroactives !        

La solidarité devient un terme délictueux pourtant le Ministère du Travail de M Hortefeux ( ?) est aussi celui de la Solidarité, mais de la solidarité française ou des avec papiers.        

Avant tout geste généreux qui vous paraît aussi évident qu’urgent auprès d’un malheureux, d’un misérable, n’oubliez pas de lui demander ses papiers. Vous devez avoir le cœur sélectif et l’œil exercé. Recharger un portable est répréhensible. Interrogatoires et gardes à vue sont nombreuses signalent les associations. La charité bien ordonnée doit être réservée aux siens. Un brin d’humanité qui est naturel pour beaucoup est coupable. Mieux, vous devez dénoncer l’intrus à la police.       

La solidarité est affaire de cœur et non de fric. Ce n’est pas vraiment dans l’air du temps. Toutes ces valeurs que les religions élèvent au rang d’obligation sont bafouées au détour d’une loi inique.        

La plupart des sans papiers rêvent d’atteindre la Grande-Bretagne, mais il faut franchir la frontière légale de M. Besson. Il est au chiffre comme son prédécesseur, comme un vulgaire trader. Ce n’est pas le moment de se laisser aller à la générosité, à la mansuétude, à la moindre charité, à un minuscule élan du cœur. Est venue l’heure de l’indifférence, de l’égoïsme, de l’inhumanisme au niveau de la nation.       

Voici le retour du temps de la HONTE.