Depuis que les premiers flocons de neige sont tombés sur la France cet hiver, la population s’immobilise sur la route, dans leur habitation.  Risques d’accident, de glissade sur les trottoirs, de dérapage, d’être coincé sur la route…ce n’est pas ce qui manque pour éviter de sortir.

Et bien sûr la populace râle de suite que les routes ne sont pas salées dans les plus petits endroits. Il est vrai que cela parfois est manifeste.

Vendredi en partant de mon domicile à 7h : une grande nappe blanche de flocons, épaisse de quelques centimètres, que j’ai souillée de mes pas. Je prends la voiture et là je laisse les traces de mes pneus. Sortant de la commune, en prenant une départementale, la nappe est déjà beaucoup moins épaisse, les déneigeuses ont du passer auparavant.  Prenant une nationale, là la chaussée est totalement propre, bien dégagée et salée pourtant il neige encore.

Cela donne l’impression d’être de mieux en mieux considéré, plus tu approches d’une ville, plus c’est dégagé. Certes les moyens peuvent être parfois limités ou mal organisés. Il n’est pas évident de mettre une déneigeuse sur chaque route pour racler tout flocon de neige et répandre du sel. Les plus grands axes sont prioritaires c’est bien connu et tout à fait compréhensible, sans compter que tout cela a un coût.

En revenant le soir, le trafic aidant, les routes sont un peu plus praticables et dégagées, dans la commune les routes sont encore avec leur couverture blanche. Seules les « grosses » intersections ont été dégagées. Bizarre venant de la part de l’équipe d’employés communaux qui habituellement en telle occasion, passe leur journée à dégager au maximum.

Les questions qui peuvent se poser alors c’est pourquoi  en connaissance du risque de gel et de neige, les moyens n’ont-ils pas été aussi efficaces qu’on le voudrait ? Est-ce un manque de matériel ? De moyens humains ? Manque d’argent ? Et bien évidemment on ne peut non plus écarter la question que nous-mêmes serions trop exigeant à la vue du moindre flocon.

Mais une question qui se pose aussi c’est est-ce que les moyens n’ont tout simplement pas été mobilisés par soucis d’économie ? Car comme dit précédemment, toutes ces opérations de déneigement et de salage ont un coût tant en matière que moyens humains et technique ; et de nos jours nous savons bien que tirer sur les prix et sur les dépenses est un leitmotiv, au risque de dénaturer la qualité de ce qui en découle.

Quelles conséquences de ne pas déneiger ou du moins restreindre le déneigement ?

-Ralentissement significatif du trafic sur les routes (et encore ! vu certains inconscients sur la route) et moins de déplacements de véhicule (heureusement dans une politique de réduction du bilan carbone).

-Baisse des ventes des entreprises, des petits marchands de quartier, isolement des personnes âgées qui n’osent pas sortir par peur des chutes.

-Absentéisme au travail par immobilisation des véhicules pour les habitants loin des villes.

En bref un ralentissement de l’activité.

D’un autre sens, pour  les plus hardis qui vont tout de même affronter le risque et dans le cas de tôles froissées, accident etc… ils vont favoriser le travail des carrossiers ou même des concessionnaires pour la vente de véhicules si pour les assurances cela ne veut pas le coup de réparer.

Augmenter le temps de route, donc la consommation de carburant par des arrêts intempestif en ville, pour la climatisation, donc un retour plus vite à la pompe.

Qui paie donc encore ?

Mais bon ne voyons pas tout en noir, la neige tombée signifie autre chose : les batailles de boules de neige, course de luge, tout cela exercé par les enfants…seraient-ils les seuls à pouvoir nous montrer les choses essentielles de la vie ?