Le jugement du tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis), qui vient de condamner 15 enseignes de bricolage à fermer leurs portes le dimanche sous peine d’astreinte financière très élevée, relance la polémique qui perdure depuis plusieurs décennies, sur l’ouverture des magasins le dimanche. Après l’interdiction faîte dans ce domaine au magasin Sephora des Champs Elysées d’ouvrir en nocturne cette nouvelle décision de justice risque bien de relancer la guerre des horaires de travail dans le commerce.
C’est un véritable serpent de mer, qui sépare depuis bien longtemps de nombreux Français et sur lequel de nombreux gouvernements ont travaillé sans jamais trouver de solution adaptée. Il faut dire que la loi réglementant le travail le dimanche date de 1906 et qu’elle n’est plus du tout adaptée à l’évolution de la société. Un salarié ne peut pas légalement travailler plus de six jours par semaine et en principe sauf exception il doit avoir un jour de repos qui est le dimanche. Mais il existe tellement de dérogations dans ce domaine (loi du 10 août 2009) en ce qui concerne les services publics, l’industrie, les commerces, les grandes villes et les zones commerciales, qu’il est parfois très difficile d’y voir clair.
Et puis, les modes de vie ont changé et chacun veut avoir la possibilité de tout faire lorsqu’il en a envie sans être obligé de se heurter à des contraintes d’ouverture.
De plus, le travail du dimanche ou en horaire nocturne repose la plupart du temps sur la base du volontariat et doit faire l’objet d’un accord social au sein de l’entreprise concernée. Il n’y a donc en principe pas de contrainte imposée à ceux qui veulent gagner plus en travaillant en dehors des horaires dit normaux.
Il y a bien sûr les partisans du repos dominical, un acquis social obtenu grâce à des batailles sociales passées, comme ceux qui défendent le droit à une vie de famille, qui pensent que le travail du dimanche permet essentiellement aux grandes enseignes de distribution de faire un chiffre d’affaires très important ce jour là et de développer de la concurrence déloyale envers ceux qui n’ont pas le droit d’ouvrir le dimanche.
Il est grand temps pour le gouvernement de mettre à plat l’ensemble de tous les textes qui émaillent cette législation sur le travail du dimanche et qu’une loi claire et équitable soit mise en place pour permette à chacun de pouvoir s’y retrouver.
Un sujet épineux dans un article intéressant et bien conçu [b]YOLAINE[/b]…
En ce qui me concerne, je laisserais le choix de travailler le dimanche aux employés, n’oublions pas qu’en ces périodes de crise, le fait de gagner quelques billets de plus, doit-être appréciable pour beaucoup de personnes…
Si les entreprises peuvent ainsi elles aussi améliorer leur chiffre d’affaire, cela ne peut que mieux…
C’est là mon humble avis…
Amitiés.
Je n’ai toujours pas compris pourquoi il faudrait ne pas travailler le dimanche.
Travailler six jours par semaine et se reposer un jour (ou plutôt travailler 5 jours et se reposer 2 jours), oui, entièrement d’accord. Mais pourquoi le dimanche, et pas le jeudi ? Ou le lundi ? Ou quand le salarié en a envie ?
Surtout si c’est basé sur le volontariat…