Les amateurs de fantasy connaissent Robin Hobb pour ses sagas épiques et poignantes aux personnages dont on se sent parfois proches. Le cycle de l’Assassin Royal en fait partie, il est une des pièces maîtresses de la bibliographie de l’écrivain.
Cette saga nous entraîne au royaume des Six Duchés à la rencontre de Fitz Chevalerie, batard du roi, abandonné enfant et élevé par un maître d’écurie à Castelcerf. Très vite il se voit confier le rôle d’assassin royal, personnage dans l’ombre oeuvrant pour la protection du royaume, obéissant aux ordres des souverains, faisant don de sa vie aux causes de sa famille royale.
Fitz se découvrira possesseur d’une magie interdite qui le lie aux animaux, il nouera des amitiés solides et se découvrira des enemis redoutables, parfois au sein même du pouvoir, tombera amoureux et s’approchera dangereusement de la mort.
Fort de treize volumes, le cycle de l’Assassin Royal vous fait partager tout au long de ces pages la vie de Fitz, héros que l’on rencontre agé d’à peine quatre ans au début du premier tome. Il grandit sous nous yeux, devient un homme au destin chaotique, on vit ses péripeties en retenant son souffle, on s’attache à ses amis, qu’on pleurera à leur disparition, on éprouve de la haine pour des personnages, qui auront malgré tout le loisir de changer au fil des années.
Page après page les saisons et les années défilent, les volumes s’enchainent, nos héros subissent pertes et douleurs, gagnent en sagesse, évoluent, vieillissent, on se retrouve happé dans un univers vaste et riche entouré de magie et d’aventures humaines extraordinaires, et c’est un peu triste que l’on tournera la dernière page, avant de reposer le livre.
Alors si après ce voyage au royaume des Six Duchés le lecteur se sent nostalgique, il peut découvrir les Aventuriers de la Mer, ou l’auteure nous emmene cette fois sur les rives de la Baie des Marchands, à la rencontre de navires doués de vie, de pirates et de serpents des mers, ou les héros brillent une fois de plus par leur courage, vers des aventures que l’on aimerait ne jamais voir prendre fin.