Le CSA s’inquiète des agissements de Free concernant la pornographie

Depuis un mois déjà le fournisseur d'accès Free a lancé la chaîne TV perso qui permet en résumé à chacun de créer sa propre chaîne de télé et de diffuser des vidéos qui seront accessibles à chaque abonné au serveur …


Le problème n'est pas au fond sur le principe de cette nouveauté, mais sur son utilisation. En effet chacun pourra désormais voir des vidéos pornographiques à toutes heures de la journée et c'est la que se pose le problème. Normalement une certaine réglementation est en vigueur pour le contrôle de ces contenus pour adultes : les programmes télévisés sont classés par catégorie et les programmes de catégorie V (c'est à dire les films érotiques et pornographiques) ne doivent être diffusés qu'entre 00h00 et 5h du matin, mais la chaîne échapperait apparemment à la réglementation et c'est donc pour cela que la CSA a décidé d'étudier le dossier Free. Le problème est que la CSA se tâte toujours quand a savoir si elle a le droit de sanctionner Free car le fournisseur d'accès n'est pas par définition une chaîne de télé. Malgré tout la CSA a quand même affirmé que ce mode de diffusion n'était pas vraiment protégé et que les mineurs pouvaient désormais y avoir accès. Mais Free sans vraiment s'étaler sur l'affaire a rétorqué qu'il existait un code parental de 4 chiffres qui permettait un certain contrôle. La CSA ne s'estime pourtant pas satisfaite car elle a toujours promu un système a double cryptage pour ce genre d'émissions, et elle a donc pris l'initiative d'interroger les membres de la direction de Free sur leurs intentions. Malgré un système de dénonciation des vidéos illégales déjà existants, la CSA veut pousser les recherches plus loin et étendre la protection : mais en a-elle officiellement le droit ?