L’HOMME N’EST PAS VIEUX COMME LE MONDE, IL NE PORTE QUE SON AVENIR (P.Eluard)


Il faut reconnaître que la focalisation de la presse et des médias sur tout ce qui est négatif,  finit par affecter le baromètre.   
Il serait insolent d’affirmer que l’actualité ne s’y jette pas goulûment et que notre société ne s’enlise pas dans un bourbier qui pourrait bien finir par l’anéantir à force de l’étouffer.    
Impuissante,  j’observe l’agonie d’un  système rongé lentement  et sournoisement.   

Toutefois, il serait imprudent d’affirmer que si la France et l’Europe sont malades, le reste du monde se porte bien.  
L’effet boule de neige n’est pas à exclure dans la mesure où le système des vases communicants reste la pièce maîtresse de l’économie mondiale.  
Il  apparait donc urgent pour l’avenir de l’Humanité de créer un nouveau modèle économique avant que le nôtre n’arrive à bout de souffle.



 
 

Depuis des décennies,  des  économistes  brillants voire lauréats du prix Nobel d’Economie – dont un Français – ont informé puis alarmé leurs  autorités respectives des  décisions  inopportunes liées à des erreurs d’aiguillage ainsi que leurs conséquences. Sans aucun succès. 

 
Comme dans un cauchemar on crie, on hurle…mais aucun son n’est émis. 
On se précipite, on  détale …et on fait du sur-place. Personne n’entend. Personne n’est présent.  
Essoufflé, épuisé, on se résigne pour enfin émerger lentement dans la réalité du moment.  
 

La cruelle illustration opère aussi dans l’autre sens et nous sommes nombreux aujourd’hui à réaliser que le cauchemar peur devenir réalité.  

Les aléas de la vie disent les jongleurs de verbes.  

Si l’Univers cherche l’égalité entre les choses, l’Humanité a besoin de temps pour y arriver.  Depuis bien longtemps, notre classe politique tout entière ne se distingue plus par des prises de décisions courageuses, opportunes, visionnaires.   

 
L’adoubement reste un des rites fondamentaux du couronnement des  élu(e)s, même s’il a connu une profonde évolution au cours de  l’histoire.  
Les vocables ont évolué et le rite perdure, immuable, intouchable, inoxydable : 
 
–         Une partie préparatoire 
–         Une partie consécratoire 
–         Une partie festive (de nombreuses  parties même)  
 
La technologie en constante évolution et révolution est venue chambouler ce cérémonial poussiéreux, quand bien même fastes et obséquiosités sont toujours de rigueur dans certaine Cour et autres Palais.   
 
Il n’empêche que sur la scène mondiale, la fin de la pièce a retenti. 
Les didascalies percutent les spectateurs non avertis et l’inflexible Dame Finance réclame son dû. Révérence Messieurs/Dames ! Elle  préfère percevoir ses honoraires façon sonnante et trébuchante.  Que voulez-vous, elle a les moyens de sa prétention. 
 
La marche des siècles est ainsi faite, et si l’étau se resserre inexorablement, qui sera débité à défaut d’être débiteur ?  

Dans le silence de la réflexion s’activent une batterie de neurones armés pour contrer l’aboutissement obscur d’une fin annoncée.  

Malgré l’adversité,  l’humanité a toujours su rebondir pour poursuivre et améliorer son destin.

Pourquoi faut-il cependant que chaque palier franchi soit douloureux ou tragique ?

Si je confesse nourrir de sérieux doutes sur le fonctionnement de notre société, parallèlement je nourris beaucoup d’espoir dans les ressources de l’Humanité. 

 
Le crépuscule amène calme et fraîcheur.  Demain sera un autre jour.