Soutenir massivement l’euro, redonner confiance aux marchés financiers, décourager les spéculateurs, tel a été l’objectif des ministres des finances européens ce week end dernier. 

 

Les chiffres sont tombés cette nuit, 750 milliards d’euros sont proposés pour sauver l’euro. Ce plan européen qualifié  d’aide, d’urgence, de sauvetage  se décompose de la façon suivante :

 

+ 60 milliards d’euros de prêts attribués par la commission européenne et pouvant être débloqués très rapidement par les pays européens qui ont de grosses difficultés financières.

 

+440 milliards d’euros, sous forme de garanties de prêts assurées par les seize pays de la zone euros.

 

+ Le Fond monétaire international (FMI), apportera lui aussi une contribution sous forme de prêts jusqu’à 250 milliards d’euros. La banque centrale européenne (BCE), s’engage elle aussi à intervenir pour essayer de soulager les marchés financiers de la dette en zone euro, en achetant des titres obligataires d’Etats. 

 

 L’Union européenne n’avait pas d’autres choix que d’agir rapidement et massivement pour endiguer la crise européenne et éviter les risques de contagion à d’autres pays, comme au Portugal et à l’Espagne. Cette crise était en train de prendre une dimension internationale et mettait à  mal la position de l’euro sur les marchés financiers. Cette décision européenne sera-t-elle suffisante pour stabiliser la situation et ramener le calme sur les marchés financiers.

 

Les prochains jours seront déterminants dans ce domaine, mais un premier signe rassurant est le redressement de l’euro sur les bourses financières, il est repassé au dessus du seuil de 1,29 dollar ce matin à Tokyo et l’ensemble des bourses mondiales se sont redressées aujourd’hui en moyenne de 5%, avec plus  9 % à Paris et plus  11 % à Madrid.  Espérons que cela ne soit pas seulement une simple éclaircie et  que cette décision européenne puisse décourager en profondeur la spéculation.Les retombées de toutes ces turpitudes européennes seront multiples. Cela aussi bien au niveau des dirigeants européens qu’au niveau des citoyens européens. Après ce coup de semonce les responsable vont devoir réfléchir et mettre en place rapidement une véritable  gouvernance économique européenne et  harmoniser enfin les politiques européennes. Et puis aussi au niveau de chaque pays européen, il paraît urgent de  mettre en place un plan draconien  de réduction des dépenses publiques.C’est seulement de cette façon  que  l’on pourra peut-être sauver l’euro !