Le Codice Calixtino, présumé être le tout premier guide pour le pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, au douzième siècle, consistant en 225 pages de parchemin, a été retrouvé… dans le garage de l’électricien chargé de la célèbre cathédrale.

Le vol du Codice Calixtino n’était pas le premier forfait de l’électricien de la célèbre cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Dix années durant, Manuel Fernández Castiñeiras, arrêté tout début juillet, mardi dernier, chapardait tout ce qu’il pouvait trouver sur son lieu de travail.

La perquisition de son garage a aussi permis de découvrir une somme, en euros, dollars et autres devises, équivalente à 1,2 millions d’euros.

Employé près d’un quart de siècle par le diocèse pour l’entretien des installations électrique de la cathédrale, l’homme semble avoir perdu la foi voici une dizaine d’années et il a confessé avoir volé tout ce qui lui tombait sous la main le long d’une décennie.

La tâche lui était facile puisqu’il détenait ou avait accès à toutes les clefs des portes ou placards ou lieux fermés. Il avait commis deux erreurs. D’abord, voici un an, le vol du fameux Códice Calixtino, et une certaine perte de confiance de la part des chanoines lorsqu’il avait, à peu près à la même époque, falsifié un certificat de travail le désignant salarié à temps complet du diocèse alors qu’il n’en était qu’un sous-traitant indépendant. Mais il était resté un habitué des lieux et circulait encore librement, bavardant avec des collègues, même après avoir été remercié. Il avait réclamé aux chanoines 40 000 euros d’arriérés de prestations ainsi que le paiement de diverses factures.

Les sommes retrouvées seraient issues de la vente de divers objets de culte ou précieux mais sans doute aussi d’aumônes prélevées discrètement. L’homme pouvait aussi passer la nuit sur place, car il disposait d’une sorte de débarras pour son usage personnel. Il se déplaçait avec une sacoche ou une mallette d’outillage dans laquelle il pouvait dissimuler divers objets prélevés au fil des ans.

Il ne manquait jamais une messe quotidienne, ou très rarement, mais sa double vie lui avait permis de se doter de divers entrepôts ou ateliers en diverses localités aux alentours de Santiago. Il conservait 200 000 euros dans l’un de ces autres points de chute.

D’autres incunables et livres de grande valeur ont aussi été retrouvés.