Ce week-end, c’est le retour à l’heure d’hiver ; dans la nuit de samedi à dimanche, à 3 heures du matin les pendules reculeront d’une heure. Ce rituel qui a lieu deux fois par an en France comme en Europe.

Est-il vraiment rentable en matière d’économies d’énergie ?


Ce n’est pas une idée nouvelle, cela fait bien longtemps que des personnalités évoquent la possibilité de décaler les horaires afin d’économiser l’énergie et d’éviter le gaspillage de la lumière en faisant coïncider les horaires d’activité avec l’ensoleillement naturel.  En 1784, Benjamin Franklin l’avait évoqué pour la première fois et c’est en 1917, que le changement d’heure est adopté en France, en Allemagne et en Angleterre et par la suite dans la plupart des pays européens à la fin de la première guerre mondiale.  Ce système fut abandonné en 1945 puis rétabli en 1976 par le Président Valéry Giscard d’Estaing à la suite du premier choc pétrolier et généralisé à l’ensemble des pays de l’Union européenne en 1998.  L’argument économique très longtemps invoqué est-il toujours valable ?  Selon l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (Ademe), le changement d’heure a permis d’économiser l’an dernier 440 GWh en éclairage, soit la consommation annuelle de 800 000 ménages et en conséquence de diminuer d’autant les émissions de CO2.  Pour les antis changement d’heure, cela paraît peu, d’autant plus qu’avec la généralisation des nouvelles ampoules à basse consommation, la consommation d’électricité des ménages française va largement baisser et rendre bientôt caduque cette mesure.  De plus, pour eux le fait que le jour se lève plus tôt et qu’il fasse noir plus tôt le soir, présente de réelles conséquences. Cela perturberait le rythme biologique des individus, il jouerait négativement sur l’humeur et la concentration des enfants et  des personnes âgées.  Si l’on prend en compte un projet mené par l’Union européenne, l’heure normale d’hiver, conviendrait mieux à notre horloge biologique interne que le passage à l’heure d’été, dans la mesure où le rythme biologique des individus utilise la lumière du jour pour être en harmonie avec l’environnement.   Quel que soit les arguments avancés, on n’a pas vraiment le choix et ce système de changement d’heure risque de perdurer encore de nombreuses années.  

En attendant profitons  pleinement de cette heure de sommeil en plus cette nuit et du week-end prolongé pour reprendre ce nouveau rythme d’heure.