Il y a 100 ans (le 23 janvier exactement) naissait dans une roulotte à Liberchies en Belgique le plus extraordinaire guitariste de jazz du 20ème siècle.

Django Reinhardt était un gitan, son style de jeu particulier est appelé le « jazz manouche ». De nombreux artistes s’en sont inspirés tels que Thomas Dutronc, San Severino ou Matthieu Chedid.

Django passe sa jeunesse à voyager en France, en Italie ou en Algérie pour fuir la Première Guerre mondiale avant que sa famille ne se fixe à Paris. Il apprend tout d’abord à jouer du banjo, puis du violon et enfin de la guitare. Il se révèle rapidement très doué.

À 13 ans, il court déjà le cachet dans les bars et bals de Paris puis il enregistre son premier disque avec l’accordéoniste Jean Vaissade.

Le 26 octobre 1928, un incendie se déclare dans la roulotte où il vit en compagnie de sa première femme, Bella Baumgartner. Les fleurs en celluloïd que celle-ci vend s’enflamment au contact d’une bougie renversée, détruisant la caravane et blessant assez gravement ses deux occupants. Django est sérieusement atteint à la jambe droite et à la main gauche. Après près de 18 mois à l’hôpital, on doit brûler sa main au nitrate d’argent pour provoquer la cicatrisation. Il a perdu l’usage de deux doigts. Il va donc inventer une façon très personnelle de jouer. Il inventera de nouveaux accords avec deux doigts seulement, ce qui donnera un son très particulier reconnaissable entre tous.

Avec Stéphane Grappelli, ils fondent en 1934 le Quintette du Hot Club de France avec lequel il créera ses morceaux les plus célèbres. Séparés par la guerre, les deux complices se retrouvent à la libération.

Musicien d’instinct, il était doué d’une oreille extraordinaire, capable de reproduire n’importe quel morceau après une seule écoute, il avait en plus un sens du swing rare en France.

Il meurt le 16 mai 1953 d’une hémorragie cérébrale.

 

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