Le CDH (Collectif des Démocrates Handicapés) a milité avec énergie pour obtenir la reconnaissance du handicap psychique dans la loi du Handicap du 11 février 2005. Depuis la nuit des temps, la maladie mentale, « la folie », a toujours été un sujet tabou qui tétanise la société toute entière. La maladie psychotique, ou handicap psychique, constitue un enjeu majeur au niveau sociétal et en terme de civilisation, en terme d’enjeu politique en matière de santé publique, de prise en charge de malades, handicapés psychiques.

  Au cours des 30 dernières années  plus de 40 000 lits ont été supprimés dans les hôpitaux et services psychiatriques. Les décideurs politiques ont sans doute cru que les 2 % de malades ou handicapés psychiques allaient "s’évaporer", alors qu’en France cette population en souffrance représente un million et demi de personnes, auxquelles il convient d’ajouter les familles, les aidants concernés par le handicap de leurs proches.  

Les événements dramatiques survenus à Pau, à Béthune, à Grenoble puis à la gare de Lyon (RER) impliquant des malades schizophrènes, très largement commentés par les médias, ont amené le Président Sarkozy et son gouvernement à réagir dans la précipitation, en présentant un projet de loi qui consiste à réformer la loi de 1990 à propos de l’hospitalisation en psychiatrie sous forme d’HO (hospitalisation d’office) à la demande du Préfet ou HDT (hospitalisation à la demande d’un tiers) généralement à la demande des familles, des aidants.

 

Ce texte de loi actuellement examiné en seconde lecture au Parlement, introduit le concept « de soins sous contrainte »pour les handicapés psychiques, la CDHP (Commission Départementale d’Hospitalisation en Psychiatrie) ne serait plus présidée par un médecin psychiatre mais par un magistrat.   Le CDH dénonce cela et s’oppose à la judiciarisation en matière de politique de santé relative au handicap psychique.   Le CDH demande : –          Pas de loi sur les soins sous contrainte sans SAMU Psychiatrique intégré au SAMU général des soins en urgence –          Financement de centres d’écoute pour les proches et les aidants –          Pas de fermeture de lit en psychiatrie sans la mise en oeuvre de services d’accompagnement et de suivi médical et médico social intégré dans la cité où vivent nos handicapés psychiques –         La mise en oeuvre d’une véritable politique de logement social adapté  sous forme de maisons relais, de résidences d’accueil : le besoin recensé est de 5000 places immédiatement  –      L’accompagnement social doit permettre la continuité indispensable des soins, et la lutte contre les addictions (alcool, drogue,…) qui aggravent la souffrance psychique –         La création de places en ESAT (Etablissement ou Service de Travail Adapté) : il existe 3000 ESAT en France dont seulement 30 pour les handicapés psychiques –         La création de structure relais et de repos pour les aidants épuisés par la souffrance de leurs proches comme cela existe pour les aidants des malades Alzheimer.   Le CDH  s’associe et soutient l’action des associations de malades et les associations des familles et des aidants déjà engagée.    

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