Des millions de français descendent dans la rue et manifestent leur opposition au projet de réforme des retraites mené à vive allure par les deux Chambres censées représenter tous les Français. Toutes les couches sociales de la population sont concernées. Le pays est au bord de la paralysie.
Le Collectif des démocrates handicapés (CDH), les personnes handicapées dans leur grande majorité et tous les laissés pour compte, sont las de l’entêtement dont fait preuve le Chef de l’Etat pour cette réforme. Compter sur un éventuel désaveu du mouvement actuel par l’opinion relève de l’inconscience. Nos gouvernants doivent se ressaisir et prendre leurs responsabilités. Une telle réforme, sans un minimum d’approbation populaire, est vouée à l’échec et met en danger la Nation.
Rarement les tensions sociales n’ont été aussi vives.
Le CDH n’accepte pas qu’après introduction de la question de la « pénibilité au travail » dans le dossier des retraites, le gouvernement lance en catimini une réforme de la médecine du travail bradant la santé des salariés.
Le CDH ne peut non plus admettre la réduction de l’évolution des objectifs nationaux des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) sachant que les plus touchés seront, une fois de plus, les plus vulnérables.
La santé n’a pas de prix : son coût doit être réparti équitablement !
Après la réforme des retraites, le Président de la République, annonce celle visant à la création d’un « 5ème risque », le risque « perte d’autonomie ». Une réforme qui se prépare, elle aussi, dans la plus grande discrétion. Il faut dire que le premier texte déposé à l’Assemblée nationale à ce sujet fait état de « la souscription obligatoire d’une assurance privée »… Avec cette réforme, c’est tout notre régime de protection sociale qui est menacé et les acquis de 1945 jetés aux oubliettes !
Le CDH s’inquiète de l’attitude du gouvernement qui dit « entendre la rue », mais refuse de l’écouter. De la même manière qu’est condamnable l’agitation du Chef de l’Etat disant avoir été élu « pour réformer » et voulant continuer à tout prix dans une direction non souhaitée par les Français.
Il n’est de pire situation qu’un blocage social causé par un refus de dialogue et d’écoute. Seul un appel aux citoyens peut « déverrouiller » cette situation. Le Collectif des démocrates handicapés invite instamment le Président de la République à dissoudre l’Assemblée nationale. Au cours de ces élections législatives, les électeurs pourront ainsi choisir leur avenir concernant les retraites ou la protection sociale et déterminer à qui ils confient la charge de gérer ce changement de société trop sérieux pour n’être que galvaudé.
De telles réformes sociétales ne peuvent aboutir sur fond de rapport de forces dans la rue.
contact : [email protected]
CDH : 06 65 12 11 30 (contacter J-Louis Fontaine)
[quote] [b]Texte intégral de la Constitution du 4 octobre 1958 ( Constitution de la Vè République) à jour de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008
[u]ARTICLE 12[/u]. [i]Le Président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des présidents des assemblées, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale.
Les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution.
L’Assemblée nationale se réunit de plein droit le deuxième jeudi qui suit son élection. Si cette réunion a lieu en dehors de la période prévue pour la session ordinaire, une session est ouverte de droit pour une durée de quinze jours.
Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit ces élections.[/i]
[ [url]http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/texte-integral-de-la-constitution-de-1958.5074.html[/url] ][/b][/quote]
Je ne suis pas certain qu’il soit possible de faire pression pour que le [b]Président de la République[/b] dissolve l'[b]Assemblée Nationale[/b] ! [i]Comme on peut le constater, ci-dessus, il est souverain dans sa décision ![/i]