Le calvaire de la veuve camerounaise !

Pour une première fois , la communauté internationale va célébrer ce jeudi 23 juin 2011 la journée internationale des veuves.

Une journée qui vient d’être instituée par l’Onu, pour tenter de rendre hommage à cette catégorie sociale qui le plus souvent est considérée dans de nombreuses sociétés africaines comme de véritables parias ! Contrairement à la société occidentale où la veuve bénéficie régulièrement d’une relative assistance, en Afrique et au Cameroun particulièrement, à la mort de votre époux, un  parcours du combattant commence pour vous. Au quotidien vous devrez trouver suffisamment de force pour affronter le regard de ceux qui pensent et soutiennent que vous êtes l’auteur du décès de votre mari, des frères de votre mari qui voudraient poursuivre avec vous l’ « œuvre » de votre défunt conjoint,  et aussi les déclarations  de votre coépouse qui vous accusera elle – aussi d’être le responsable du décès de votre époux.

Il faut aussi ajouter à ceci,  le très inhumain rite de veuvage que devrait subir chaque femme qui vient de perdre son mari. Dans certains villages de l’ouest du Cameroun par exemple, selon le degré de notabilité de son époux, la veuve doit passer deux à trois semaines sans se laver, ni manger certaines nourritures. Le jour de la clôture du rite, celle – ci doit subir un certain nombre d’opérations dégradante et humiliante telle que le « saut sur les flammes », le bain à la rivière, tout ceci en tenue d’Adam et Eve, et sous le regard de  tout le monde. Cette phase terminée, la veuve devrait choisir parmi ses beaux frères celui avec qui elle souhaiterait partager à nouveau sa vie « sentimentale », au risque d’être chasser de son domicile.

Le plus grave est qu’à l’état actuel des choses, la veuve camerounaise ne bénéficie légalement presque pas d’une quelconque protection. Aussi, dans un pays où l’établissement de l’acte de mariage est très mal vu des hommes, difficile pour cette dernière de se faire entendre devant la justice. Egalement, au Cameroun, l’homme reste à quelque exception près le principal « bailleur de fond » de la famille ; ceci di,  la disparition de celui – ci veut aussi dire l’entrée en « récession » de la famille ! Au moment où la communauté internationale pense pour une première fois à cette classe marginale de la société, vivement que des actions concrètes et urgentes soient opérées ! 

 

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